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Les femmes gagnent un quart de salaire en moins que les hommes

C'est mon boulot Sarah Lemoine Le samedi et le dimanche à 7h26 et 9h26

La journée de la femme, c'est ce samedi 8 mars. Un quart de salaire en moins : c'est l'écart de salaire qui persiste entre les hommes et les femmes. Malgré la loi et les sanctions qui commencent à frapper les entreprises. La différence s'amenuise, mais elle vient de loin.

Philippe Duport

Radio France

Publié le 04/03/2014 05:47 Mis à jour le 09/05/2014 23:31

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Derrière les 25% qui séparent le salaire des hommes de celui des femmes, il y a beaucoup d'explications. C'est une moyenne, un écart global. Alors pourquoi ? D'abord parce que les femmes travaillent beaucoup à temps partiel. Aussi parce qu'elles occupent des emplois moins qualifiés ou moins valorisés : dans la santé, l'entretien, ou le commerce de détail...
Mais, plus surprenant, il reste, en 2014, une différence de salaire à poste égal. De l'ordre de 10 à 15 %. C'est ce que les économistes appellent "de la discrimination pure". C'est ce qu'a relevé Rachel Silvera. Elle est économiste. Et elle publie "Un quart en moins", qui sort ce jeudi aux éditions de la Découverte. Rachel Silvera.

Il faut attendre 1946 pour que l'abattement sur le salaire des femmes soit supprimé. Depuis 1972, l'égalité de salaire est inscrite dans le droit français. Mais le problème, c'est que la loi n'était pas appliquée. Elle l'est davantage depuis un peu plus d'un an : un décret permet de sanctionner plus facilement les entreprises. Ca n'est pas non plus "la Terreur" : cinq entreprises seulement ont dû payer des amendes. Et cinq cent autres seraient mises en demeure. Mais pour les femmes qui sont victimes de discrimination salariale, le faire reconnaître reste long et difficile.

Une fiche de paie coûte 390 euros par salarié

C'est ce que dépenseraient en moyenne les entreprises françaises pour établir un bulletin de salaire. L'américain ADP, spécialiste de l'externalisation des services de paie, note que, en France, "fabriquer" un bulletin de salaire coûterait deux fois plus cher que dans le reste du monde. Mais les champions de la paperasse resteraient les Brésiliens.