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Les entreprises se mettent à l'heure de l'"onboarding" pour intégrer rapidement leurs nouvelles recrues

Dans certains secteurs, comme l'informatique, la finance ou l'Internet, les entreprises ont beaucoup de mal à recruter. Pour dérouler le tapis rouge aux nouvelles recrues et espérer les garder plus longtemps, une nouvelle tendance se répand en France, celle de "l'onboarding".

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Les entreprises soignent de plus en plus, et de mieux en mieux, l'accueil de leurs nouveaux salariés (Illustration). (ERIC AUDRAS / MAXPPP)

"Welcome on board", comme on dit dans les avions : bienvenue à bord. La tendance est née aux États-Unis dans les années 1990 et commence à être adoptée en France. Dans certains secteurs, le chômage n'est pas le problème, et c'est le manque de candidats qualifiés qui se fait plutôt ressentir. Certaines entreprises s'arrachent des profils comme les spécialistes des mégadonnées, les "big data", ces importants ensembles de données crées par notre utilisation du numérique. Et certaines start-up rivalisent d'ingéniosité pour attirer les meilleurs. Il est donc essentiel que les nouveaux soient opérationnels tout de suite. Et qu'ils restent. Pour cela, il faut bien les accueillir : dans la langue de l'entreprise internationale, bien sûr très teintée d'anglais, on appelle cela l'"onboarding"

Ballons bleus et "welcome pack"

Il peut y avoir des petits gestes le jour de l'arrivée. Chez Google, les nouveaux ne passent pas inaperçus. Ils reçoivent une casquette siglée "Noogle". La contraction de Google et de "Noob", "bleu" en anglais. Ils doivent même accrocher un ballon à leur bureau. Chez Apple, les nouveaux arrivants reçoivent un "welcome pack", des cadeaux de bienvenue, dont un ordinateur qu'ils devront installer eux-mêmes. Dans la start-up française Plezi, le nouvel arrivant se voit assigner un "buddy", un mentor. Tout se passe sur une règle de trois. Le "buddy" rencontrera le nouveau trois jours, trois semaines et trois mois après son arrivée. Une autre possibilité repose sur l'immersion. La compagnie de bus Flixbus envoie chaque nouvelle recrue sur le terrain, dans les gares routières, et dans les cars, dans lesquels ils jouent les clients mystères.

Un "onboarding" digital

On a toujours accueilli les nouveaux en leur remettant un livret et en leur faisant faire le tour des services. On n'en est plus là. Désormais, l'onboarding est très teinté de digital. Des applications permettent maintenant de se connecter avec son nouvel employeur entre la signature du contrat et le premier jour de travail. On peut par exemple entrer en contact avec des collaborateurs déjà en poste et tout savoir des processus en cours dans l'entreprise. Mais rien ne remplace l'humain : la désignation d'un mentor est à la mode aujourd'hui. Cela encourage à poser des questions et c'est moins intimidant que de devoir s'adresser à un collègue au hasard. Le nec plus ultra est de désigner un nouveau mentor chaque semaine dans différents services. Pour éviter le phénomène "tu nages ou tu coules", dont sont encore trop souvent victimes les petits nouveaux.

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