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Les arrêts maladie sont plus fréquents le lundi

Ça va "comme un lundi". L’expression tombe à pic puisqu’une étude du cabinet Mercer montre que c’est justement le lundi que les arrêts maladie sont les plus nombreux.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Les arrêts maladie connaissent un pic le lundi © Fotolia)

Couvrez-vous bien en ce début de semaine. Les coups de froid et les virus sont plus méchants le lundi, c’est connu.

Vous êtes en train de vous dire que votre radio déraille et pourtant, une très sérieuse étude portant sur 500.000 arrêts de travail montre que la moitié des arrêts maladie surviennent justement... le lundi et le mardi. Surtout le lundi d’ailleurs, le jour le plus « pathogène » de la semaine : à lui seul, il concentre 28% des arrêts. Les autres jours de la semaine, eux, se répartissent uniformément les arrêts maladie, sans pic particulier.

Toubibs absent le week-end ou arrêt de complaisance ?

Alors pourquoi se fait-on aussi souvent porter pâle en début de semaine ? Pour le cabinet Mercer, qui a produit cette étude, il y a deux explications. La première: si on ne se sent pas bien le week-end, on tient le coup jusqu’au lundi car les cabinets médicaux sont fermés le dimanche, et on craque le lundi. Autre explication: les arrêts de complaisance, que l’on ne peut pas démontrer, mais que l’on ne peut pas écarter non plus…

Un argument vient quand même conforter la piste de la maladie  "qui tombe bien". Quand l’arrêt de travail n’est que de 24 heures, il est le plus souvent posé… le vendredi. Le vendredi est de loin le premier jour de la semaine pour les arrêts courts. Difficile de ne pas voir dans ce succès du vendredi un désir de week-end plus long. Qui peut d’ailleurs être un véritable besoin quand le travail se fait trop pesant !

Tous les jours de la semaine confondus, le baromètre du cabinet Mercer montre une hausse du nombre d’arrêts maladie. 6% de plus quand même par rapport à l’an dernier. Une hausse particulièrement sensible dans les collectivités locales. Le nombre d’arrêts maladie y connaît une progression constante depuis… sept ans ! L’explication de cette hausse est subtile. Elle tiendrait au vieilliessement des agents. Il y a en effet davantage d’accidents du travail et de maladies chez les cinquante cinq ans et plus que chez leurs homologues de moins de trente ans.

Le jour de carence a de l'importance

Chez les fonctionnaires territoriaux, un chiffre est quand même en baisse : celui des arrêts de courte durée. L’apparition d’un jour de carence avait eu des effets immédiats. Il avait fait baisser le nombre des arrêts maladie courts. Mais ce jour de carence a de nouveau disparu pour les collectivités locales en 2013. Il faudra attendre l’an prochain pour savoir si cela a eu un effet ou pas sur le nombre d’arrêts maladie.

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