Le service civique : un engagement qui peut servir aussi de passerelle vers l’emploi
D’ici la fin de l’année, le service civique destiné aux 16-25 ans va s’enrichir d’une nouvelle mission, l'écologie. L’objectif, c’est que 50.000 jeunes puissent s’engager, d’ici 2027, sur cette nouvelle thématique, avec à la clé, une proposition d’offre d’emploi.
franceinfo : En quoi consiste le service civique ?
Sarah Lemoine : Le service civique existe depuis 2010. C’est une mission d’intérêt général, ouverte aux 16-25 ans, et jusqu’à 30 ans en situation de handicap. Pas besoin d’avoir un diplôme ou une quelconque expérience. L’idée, c’est de donner entre six mois et un an de sa vie à la société, pour contribuer à des actions de terrains, dans la santé, le sport, la culture, l’éducation pour tous, etc… Et bientôt, donc, l’écologie.
Le service civique s’effectue dans des entreprises publiques, des collectivités territoriales, des associations, mais pas dans les entreprises privées. C’est payé 619 euros net par mois. C’est une indemnisation, pas un salaire. Mais contrairement au RSA, cela donne des trimestres pour la retraite.
Le service civique est-il un dispositif d’insertion professionnelle ?
Au départ, non, puisque l’objectif est de créer un espace pour développer l’engagement citoyen. "Mais in fine, c’est devenu un vrai tremplin d’insertion, notamment pour des jeunes moins diplômés ou sans diplôme, affirme Marie Trellu-Kane, présidente d’Unis-Cité, l’association pionnière du service civique en France, entre 16 ou 25 ans, quand on ne sait pas ce qu’on va faire, c’est l’occasion de découvrir un monde, des métiers, peut être une vocation".
Selon une étude du Céreq, le centre d'études et de recherches sur les qualifications, près de 7 jeunes sur 10 sont dans une situation favorable, un an après la fin de leur service civique, 49% ont un emploi, 20% sont en formation ou ont repris des études. Sur un CV, cela fait mouche. 91% des recruteurs en ont une image positive.
Le futur service civique écologique va un cran plus loin, puisque l’idée est d’y associer directement des offres d’emploi ?
Le gouvernement souhaite que chaque jeune volontaire se voie proposer un emploi, une alternance ou un stage, avant la fin sa mission écologique, s’il le souhaite. Cela pourrait passer par une plateforme dédiée. Le projet est en cours de réflexion avec le Medef. Une manière de faire une pierre deux coups alors que 150.000 emplois devraient être créés dans la transition écologique, d’ici la fin de la décennie.
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