Le nouveau visage des médecins généralistes
De gros bosseurs, qui gagnent aussi bien leur vie. Une profession qui se féminise, aussi. Enfin un métier qui fatigue, et qui n’est pas épargné par le burn out et les suicides.
C’est le portrait-robot des médecins généralistes aujourd’hui en France. Ils travaillent en moyenne 55 heures par semaine. Moins pour les femmes qui ne font "que" 50 heures et qui prennent plus de temps pour chaque consultation.
Les femmes arrivent d’ailleurs en force dans la profession. Elles ne sont qu’un tiers des troupes aujourd’hui, elles constituent 60 à 80% des nouveaux arrivants.
Et elles sont en train d’imposer une nouvelle façon d’exercer le métier de médecin. Par choix ou par obligation familiale, elles ne travaillent souvent que quatre jours par semaine. Un rythme que leurs homologues masculins adoptent de plus en plus. Notamment pour ceux qui exercent dans une "maison de santé", qui regroupe généralistes, kinés, infirmiers, dentistes… Une structure qui permet d’avoir un rythme moins dévorant.
Un médecin sur deux travaille en solitaire
Ces cabinets multi-carte se sont beaucoup développées dans les années 2000. Désormais seulement un médecin sur deux travaille en solitaire.
C’est d’ailleurs chez ces généralistes isolés, débordés, que l’on compte le plus fort taux de suicide, plus élevé chez les médecins que dans le reste de la population, selon Claude Leycher, le président du syndicat des médecins généralistes.
Enfin côté revenus, les généralistes gagnent en moyenne un peu moins de 7.000 euros par mois net de charges. Mais les jeunes n’arrivent qu’à 5.600. La forte féminisation de la profession est directement liée à cette baisse de revenus.
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