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La sieste au travail : les entreprises s'y mettent enfin

La sieste au travail, c’est un peu un serpent de mer… On dit depuis des années que c’est bon pour tout : la santé, la productivité… Et pourtant aucune entreprise ne s’y met. Sauf que depuis quelques mois, ça semble enfin bouger.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Réunica, France Télécom à Lyon, le grand cabinet d’audit Price à Neuilly et une foule de petites entreprises offrent désormais des espaces de repos à leurs salariés.

La cause de ce début de changement culturel : les Français dorment de moins en moins, à cause de l’allongement de la durée des transports, notamment. Le professeur Damien Léger, président de l’institut national du sommeil et de la vigilance, a sur la question des chiffres assez étonnants…

Deux salariés sur trois en horaires décalés
Travail de nuit, travail posté, horaires étalés : deux salariés sur trois travaillent désormais en « horaires atypiques ». C’est l’INRS, l’institut national de recherche et de sécurité qui fait ce constat étonnant.
Alors, les « horaires atypiques », qu’est-ce que c’est ? Ca peut être travailler entre 20 heures et 7 heures du matin, travailler le week-end ou les jours fériés, travailler plus de 8 heures dans la même journée et bien d’autres choses encore… qui font que la sacro-sainte journée de 8 heures en continu, ça commence à être de l’histoire ancienne…
Or le travail décalé, ça n’est pas sans conséquences sur la santé. L’INRS le rappelle : troubles du sommeil, troubles digestifs, dépressions, maladies cardiovasculaires et même cancer du sein… les gens qui travaillent la nuit sont bien plus exposés à tout cela que ceux qui sont actifs pendant la journée…
L’autre danger que souligne l’INRS à propos du travail de nuit, c’est l’isolement. D’où l’importance, rappelle l’institut de recherche et de sécurité, que ce types d’horaires soient proposés aux salariés qui le souhaitent et pas imposés à des gens qui seraient trop perturbés par ces rythmes…

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