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L'ancien cadre du transport maritime vend des meubles asiatiques grâce à Facebook

Comme tous les vendredis dans "C'est mon boulot", on parle création d'entreprise, avec le parcours d'un salarié qui a "inventé son boulot". Avec aujourd'hui l'histoire d'un ancien cadre du transport maritime qui fait venir des meubles d'Indonésie... pour les vendre dans son jardin en Provence grâce à Facebook.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Paul Giraud a décidé d'importer des meubles et des objets de décoration de Bali. Jusque là, tout est à peu près normal. Mais c'est sa façon de vendre, son "business model" comme on dit dans le monde de la création d'entreprise, qui est très original. Pas de magasin, pas de site internet : il fait tout sur Facebook et dans le jardin de la maison, à Saint-Julien les Martigues, entre Marseille et Camargue.

Cet ancien cadre supérieur de la CMA-CGM a toujours beaucoup voyagé, notamment en Asie. Pour ses loisirs et pour son travail. Lors de ses voyages, s'il était tenté de rapporter des meubles ou des objets, les difficultés logistiques l'en dissuadait. Alors si lui, le professionnel du transport maritime, trouvait ça difficile, l'épreuve devait être insurmontable pour le grand public. Il y a donc quelque chose à faire.

On peut donc suivre Paul Giraud quand il est en voyage, un peu comme dans certaines émissions de télévision.

L'idée de Paul Giraud, ça n'est pas d'ouvrir un magasin qui vendrait des meubles exotiques, mais de voyager, nouer des relations humaines avec les gens sur place et aussi avec ses clients en France. Et pour ça, il a choisi Facebook. On peut donc le suivre quand il est en voyage, un peu comme dans certaines émissions de télévision. Et pour que la relation s'incarne, et puis pour vendre aussi, à son retour, il reçoit les gens chez lui, dans son jardin. Tout simplement.

Pour se préparer à sa nouvelle vie, Paul a fait un bilan de compétences. Puis il suit une formation aux achats, et quatre mois de cours à l'institut régional à la création d'entreprise à Aix-en-Provence.

Pour se lancer dans l'aventure, il aura fallu environ quarante cinq mille euros. Il faut notamment prévoir des fonds de roulement importants. Entre le moment où il achète à Bali et où il vend dans son jardin, il peut se passer plusieurs mois et les pièces coûtent cher. Il y a aussi les voyages. Grâce au sérieux de sa préparation, Paul a obtenu un prêt d'honneur de quinze mille euros de la part de Initiative Pays de Martigues, la plate forme locale du réseau Initiative France, qui accompagne les créateurs d'entreprise. Et dix mille euros de Nacre, l'aide publique aux candidats entrepreneurs.

Pour se développer, Paul Giraud veut étendre l'offre de Collection Azur à d'autres pays d'Asie. Et puis il cherche des gens dans le sud de la France, dans des départements limitrophes des Bouches-du-Rhône, pour eux aussi vendre ses meubles dans leur jardin, pour représenter Collection Azur dans leur département. Avec le même esprit que lui.

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