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Faire une erreur au travail, ce que ça peut vous coûter

Un salarié de Greenpeace qui fait perdre qui fait perdre 3,8 millions d'euros à son employeur. De son propre chef, il avait conclu un contrat "mal ficelé" avec une société spécialisée dans l'assurance des taux de change. Une erreur plus qu'un acte malveillant. L'employé a été licencié, mais qu'est-ce qu'on risque quand on fait une erreur au travail ?
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (© Maxppp)

Cette histoire-là se termine mal pour ce salarié de Greenpeace qui a pris une initiative malheureuse. Mais en France, qu'est-ce que risquerait un salarié qui a pris une pareille décision ? Quelqu'un qui a pris une initiative individuelle, sans en parler à sa hiérarchie, et qui aurait fait perdre beaucoup d'argent à sa société ? Le licenciement, selon Laurent Gamet, avocat au cabinet Flichy Grangé et associé, et professeur de droit à Science Po et à l'université Paris 13, et ce parce qu’il a outrepassé ses responsabilités.

Mais s’il s'agit d'une simple "erreur", d'une "boulette", pas forcément.

Quand on a fait juste une erreur, une erreur de caisse, une erreur informatique, les conséquences sont bien sûr beaucoup moins lourdes. Et si on est resté dans son champ de compétences, le patron ne peut demander le remboursement des sommes perdues. On pense bien sûr aux caissières à qui on pourrait retenir de l'argent sur leur salaire. Ou au serveur qui se tromperait dans les additions, à qui on demanderait de payer de sa poche. Là-dessus, le droit du travail est très clair. C'est non.

Les jeunes diplômés trouvent du travail, mais moins bien payé

Ils trouvent le chemin de l'entreprise, mais la porte est plus étroite. Malgré le fort taux de chômage des jeunes en général, à plus de 23%, ceux qui sortent des écoles de commerce et des écoles d'ingénieurs n'ont pas plus de difficulté qu'avant à décrocher un poste. 80% de ceux qui veulent travailler - par opposition à ceux qui poursuivent des études par exemple - trouvent du boulot. Mais la crise se fait quand même sentir pour ces lauréats des grandes écoles : leur premier salaire est en baisse : -1,5% au cours de ces deux dernières années. Les employeurs sont en position de force, et ils en profitent.

 

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