En Allemagne, le travail "à la carte" se développe
Choisir soi-même ses horaires de travail, aménager son temps comme on l’entend : en Allemagne, le cadre classique de travail est en train d’éclater. Selon une tendance soulignée par le site Métis, spécialisé dans l’observation du monde du travail en Europe, de plus en plus d’entreprises allemandes permettent à leurs salariés de décider eux-mêmes quand ils doivent être présents dans l’entreprise.
Il y a des limites, bien sûr. Par exemple, chez le leader mondial des ventilateurs industriels,il est obligatoire d’être là au moins 4 heures consécutives par jour entre 5 heures du matin et 20 heures le soir. Il faut aussi faire au minimum ses 38 heures et demi par semaine.
Des géants comme SAP, Bosch ou Siemens ont pris la même voie. Toutes ces sociétés qui ont basculé dans le travail à la carte ont d’ailleurs constaté le même effet : plutôt que de travailler moins, les salariés que l’on laisse libres ont plutôt tendance à en faire plus.
Selon l’auteur allemand d’un livre au titre qui résume tout - "Ce matin j’arrive plus tard " - si ce mouvement prend de l’ampleur en Allemagne, c’est parce que les entreprises se disputent les mêmes candidats. Du coup, elles adaptent leur organisation aux vœux des salariés.
Un mouvement qui existe aussi en France, mais qui est surtout répandu dans les sociétés de service qui emploient les hauts potentiels rares sur les marché. En Allemagne, avec un taux de chômage à 6,4% et un vieillissement de la population qui laisse planer le risque d’une pénurie de main d’œuvre, le rapport de force joue nettement en faveur des salariés.
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