Emploi : plus de 500 000 personnes travaillent désormais en temps partagé en France

+17% en trois ans : la barre des 500.000 professionnels vient tout juste d’être franchie. Il s'agit du travail en temps partagé, qui colle à l’air du temps, et correspond aux aspirations de salariés – 81% sont des cadres – qui ne veulent plus mettre tous leurs oeufs dans le même panier et qui cherchent donc à mieux contrôler leur temps de travail, à trouver un meilleur équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle.

Il y a d’un côté des entreprises, des TPE et des PME pour la plupart, qui ont besoin d’experts - dans le domaine des ressources humaines, du commerce, de la finance ou de l’administratif - mais qui n’ont pas les moyens de se payer un cadre à plein temps. Et il y a de l’autre des cadres qui n’ont plus envie de consacrer leur vie à une seule entreprise, à être un numéro parmi d’autres. Ceux-là partagent leur temps, ils travaillent à tour de rôle pour plusieurs entreprises, à temps partiel, une demie-journée ici, deux jours là, toujours en tant que salarié, pour faire au total un temps plein. On trouve de plus en plus d’entreprises qui s’ouvrent à ce type d’organisation, parce que, par exemple, les chefs d’entreprise rajeunissent et peuvent envisager ce type de solution. Et il y a de plus en plus de cadres qui sont séduits par la formule, avec un effet crise sanitaire indéniable.

Les sites d'aide de plus en plus nombreux

Un tiers des cadres en temps partagé ont moins d’un an d’ancienneté dans leur nouveau statut. Le travail en temps partagé, c’est se gérer comme un indépendant, et garder le statut de salarié. Ou plutôt multi-salarié en l’occurence. Tous disent qu’ils apprennent de leurs différents employeurs des méthodes de travail, des organisations, qui leur servent chez d’autres. Une gymnastique exigeante mais enrichissante.

On peut choisir de trouver individuellement ses clients ou bien passer par des réseaux qui se chargent de vous trouver des missions. "Finaxim" est le plus ancien, mais il y a aussi "Bras droit des dirigeants", il y a aussi la Fédération nationale des associations de travail en temps partagé, dont on peut se rapprocher si on est intéressé par la formule.