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Emploi : les femmes ingénieures restent toujours aussi peu nombreuses et toujours aussi sous-payées

Un quart des ingénieurs sont des femmes. Et pourtant, leurs salaires restent inférieurs à ceux de leurs homologues masculins.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les élèves de l'école d'ingénieurs Polytech, à Sophia-Antipolis près de Nice (Alpes-Maritimes) (RÉMI BRANCATO / FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

Cela ne bouge pas. Les compteurs sont bloqués : depuis dix ans, on compte la même proportion de femmes chez les ingénieurs. Elles sont près de 250 000 à exercer ce métier, pour 750 000 hommes. C'est ce que révèle le dernier baromètre de l'Observatoire des femmes ingénieures. Et cela ne devrait pas bouger beaucoup à l'avenir : aujourd'hui, seulement 30% des étudiants dans les écoles d'ingénieurs sont des jeunes femmes. Là aussi, la proportion est stable depuis dix ans. Petite lueur d'espoir : chez les moins de quarante ans, les femmes ingénieures sont un peu plus nombreuses.

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Elles restent, par ailleurs, moins bien payées que leurs collègues masculins : l'Observatoire des femmes ingénieures relève une différence très importante, pas moins de 18% entre le salaire des hommes et celui des femmes. Le salaire brut médian annuel des femmes ingénieures est de 50 000 euros. Il est de près de 59 000 euros pour leurs homologues masculins. Cet écart tend à se réduire : ces deux dernières années, il a baissé de trois points. Mais si on regarde les fonctions les plus rémunératrices, à la direction générale, l'écart est encore plus important. Une différence de 30% en faveur des hommes. 

Un impact sur le moral

Cette différence ne tient pas aux salaires d'embauche, qui sont similaires pour les jeunes femmes ingénieures. L'écart se creuse au fil de la carrière, comme dans tous les métiers. Il est important notamment parce que les femmes exercent moins que leurs homologues masculins de fonctions à responsabilités. Elles travaillent aussi dans des secteurs qui payent moins bien, comme l'agriculture, la sylviculture, l'eau et la dépollution. Elles sont aussi plus souvent en CDD que les hommes.

Même si elles sont à l'abri du chômage  moins de 5% d'entre elles sont actuellement sans emploi  elles sont moins satisfaites de leur travail. La confiance qu'elles ont envers leur employeur recule avec l'âge, à mesure qu'elles se cognent au fameux plafond de verre.

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