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Emploi : gros plan sur l’Erasmus pour les jeunes entrepreneurs

Erasmus, qui a permis à douze millions d’étudiants de voyager en Europe, fête ses 35 ans. Mais Erasmus c’est aussi un programme beaucoup moins connu : Erasmus pour les jeunes entrepreneurs. La barre des 10 000 départs vient d’être franchie. Et ce n’est qu’un début.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'immeuble du siégeErasmus à Varsovie (Pologne). (ALEKSANDER KALKA / NURPHOTO via AFP)

Oubliez L’Auberge espagnoleErasmus s’adresse aussi aux jeunes entrepreneurs. L’idée est de leur permettre d’aller se former auprès d’un autre entrepreneur, plus chevronné, ailleurs en Europe. Pas seulement en Europe d’ailleurs, puisque le programme Erasmus pour les jeunes entrepreneurs, aussi appelé EYE (son acronyme en anglais), permet aussi de partir aux États-Unis, au Canada, à Singapour et en Israël.

On peut partir entre un et six mois, et on a une bourse pour cela. Le montant dépend du pays dans lequel on part : au minimum 530 euros par mois, pour des pays dont le coût de la vie est modeste, comme la Bulgarie ou la Moldavie. Et au maximum 1 100 euros pour des destinations plus lointaines.

Il suffit d’avoir un projet bien ficelé pour bénéficier de ce programme, c’est-à-dire un plan d’affaires, un business plan bien défini. On peut aussi avoir déjà créé sa start-up, et il faut alors qu’elle aie moins de trois mois d’existence. On s’adresse alors à ce qu’Erasmus appelle un organisme intermédiaire, dont on va trouver la liste sur le site d’Erasmus pour les jeunes entrepreneurs.

La France n’est pas très bien dotée en organismes intermédiaires. Il n’en existe que neuf, dont trois sont à Paris. L’Italie et l’Espagne en ont beaucoup plus. Ce qui explique qu’ils envoient beaucoup plus de jeunes entrepreneurs hors de leurs frontières que la France. C’est l’organisme intermédiaire qui aide à trouver l’entreprise d’accueil et fait la mise en relation.

Revenir avec un savoir

Celui qui part va pouvoir tester son idée, apprendre des techniques, avoir des retours alors que justement l’une des difficultés quand on crée sa boite, c’est la solitude. Il trouve un mentor avec lequel il va nouer des relations durables. Les deux parties se mettent d’accord sur un mode de fonctionnement. L’entrepreneur qui voyage se met par exemple au service de celui qui l’accueille un jour par semaine, et le reste du temps il travaille à distance sur son propre projet. Pour l’entrepreneur hôte, c’est une force de travail gratuite qui arrive. Et aussi une façon de s’ouvrir à un nouveau pays, dans le but d’y étendre ses activités dans le futur.

L’avenir d’Erasmus pour les jeunes entrepreneurs est très ouvert puisque la Commission européenne vient d’augmenter de 45% l’enveloppe qu’elle consacre à ce programme. De plus en plus de jeunes entrepreneurs vont pouvoir se former à l’étranger.

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