Cet article date de plus de trois ans.

Comment vont se passer les entretiens annuels d'évaluation en pleine crise sanitaire ?

Le début de l'année 2021 est la pleine saison des entretiens annuels d'évaluation et, cette année, les salariés ont beaucoup d'attentes

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Illustration d'une réunion de travail (SIGRID OLSSON / MAXPPP)

De nombreux entretiens annuels d'évaluation ont été décalés en raison de la crise sanitaire et dans beaucoup d'entreprises ils vont se dérouler en ce début du mois du février, le plus souvent à distance. 81% des dirigeants et des managers comptent les faire passer par écran interposé et, même si pour eux cela signifie une qualité d'échange dégradée, des entretiens moins efficaces, ils auront bien lieu. Les deux-tiers des managers veulent les maintenir, d'après une étude menée par Deskéo, un gestionnaire de bureaux flexibles.

Le gouvernement lui-même s'est saisi de cette question et a décidé que les entretiens professionnels - différents des entretiens annuels d'évaluation - pourront exceptionnellement se tenir jusqu'au 30 juin. Ces rendez-vous sont obligatoires tous les deux ans, pour parler des objectifs et faire le point sur les perspectives d'évolution du salarié et sur les formations à apporter.

Plus de deux tiers des salariés veulent une augmentation

Côté salariés, il y a de fortes attentes. Une autre étude, menée cette fois par Welcome to the jungle, affirme que les salariés attendent davantage des entretiens cette année que les années précédentes. Ils veulent qu'on parle de la qualité de vie au travail, des envies professionnelles et de l'avenir de chacun dans l'organisation, comme si la crise n'avait pas eu lieu, et 68% d'entre eux comptent en profiter pour demander une augmentation de salaire.

Côté managers, il va falloir en priorité écouter. Face aux émotions et à la frustration des salariés, les managers vont devoir être davantage dans la compréhension et moins dans la sanction si les objectifs ne sont pas atteints, notamment si le collaborateur était habituellement performant et qu'il a baissé de pied depuis neuf mois. A l'inverse, si les objectifs sont atteints, si le collaborateur a fait preuve de davantage d'autonomie dans la nouvelle organisation, voire s'il s'est révélé dans le travail à distance, mais que l'entreprise n'a pas les moyens de verser des primes, le dialogue risque d'être délicat.

Reste que cet entetien annuel d'évaluation est souvent mal vécu par les salariés. Toujours selon l'étude menée par le site Welcome to the jungle, un tiers des salariés estiment ne pas pouvoir s'exprimer librement et près des trois quarts d'entre eux pensent que ces rendez-vous ne sont pas suffisamment suivis par des actions concrètes.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.