Comment j'ai retrouvé un boulot. Xavier, commercial senior, a visé les start-up
Jeunes, moins jeunes, ils sont restés plusieurs mois au chômage, mais ils s'en sont sortis. Pendant deux semaines, on raconte leur histoire. Mercredi, celle de Xavier, commercial senior, qui s'est servi d'un projet de création d'entreprise pour rebondir.
La rupture conventionnelle à 40 ans, un classique. Commercial dans la communication, Xavier a eu envie de créer son entreprise : il voulait monter une plateforme pour la garde d'enfant.
Mais l'horloge tourne, il ne lui reste plus que trois mois d'allocations chômage. Alors Xavier déploie une stratégie : rencontrer des dirigeants d'entreprise, leur parler de son projet tout en espérant qu'ils lui donneront du travail. Et ça marche. "J'ai eu la chance de rencontrer un chef d'entreprise qui m'a écouté attentivement sur mon projet et il m'a proposé un emploi de responsable commercial sur une de ces activités", explique-t-il. Xavier accepte le CDI, même s'il doit faire des sacrifices. "Il me payait moins que ce que j'avais au chômage mais j'ai fait le choix de ne pas négocier parce que je me suis dit : c'est une nouvelle opportunité et c'est le fait de pouvoir être actif", confie-t-il.
Sauf qu'à la fin de la période d'essai, on lui indique que la collaboration n'ira pas plus loin : "On m'invite à ne pas aller au bout de cette période d'essai et moi je dis non, je serai là jusqu'au dernier jour, parce que je crois qu'il est plus facile de trouver du boulot quand on est en poste que quand on est chez soi à tourner en rond."
La tactique s'avère payante
Xavier souligne : "J'ai bien fait parce que j'ai parlé de ce qui m'arrivait, et les langues se sont déliées. Des gens bienveillants m'ont ouvert leur réseau. J'ai appelé une start-up qui cherchait des commerciaux, dont un senior." La start-up travaille dans le domaine de l'énergie. Un total changement de secteur, mais qui n'effraie ni le candidat ni ses futurs employeurs.
Xavier est fier de son parcours. Son message : que l'on travaille dans les grands groupes, dans une start-up, dans le secteur de l'énergie ou celui de la com, on garde ses compétences, et ce sont ces compétences qu'il faut savoir vendre à un nouvel employeur.
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