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Comment j'ai retrouvé un boulot. Ourida s'est fait aider par une association

Jeunes, moins jeunes, ils sont restés plusieurs mois au chômage mais ils s'en sont sortis. Pendant deux semaines franceinfo raconte leur histoire. 

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Ourida a connu deux licenciements dans sa carrière. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Dans sa carrière, Ourida a connu deux plans sociaux. Elle avait pourtant commencé très haut, dans la pub. Les paillettes, les castings. Le deuxième licenciement, en 2012, alors qu'elle avait 44 ans, a été très difficile à digérer. "Ça a commencé par l'enchaînement de missions d'intérim, plus ou moins longues, des CDD plus ou moins longs, et ça a été une espèce de descente aux enfers", se remémore-t-elle.

Une période d'autant plus difficile qu'Ourida a cessé de travailler en CDI avant le virage numérique des entreprises. Elle n'a pas pu se former aux nouvelles techniques, et les formations de Pôle Emploi n'ont pas suffi. Alors elle dû accepter des postes moins qualifiés, moins bien payés. "Vos indemnités sont de nouveau recalculées, à la baisse, et vous continuez de la sorte, regrette-t-elle. Pendant ce temps-là le temps passe, vous vieillissez. Et là c'est la quadruple peine."

Aide, conseil, écoute

Un peu perdue dans son parcours, Ourida se tourne vers l'association Solidarités nouvelles face au chômage"J'ai été coachée par deux personnes absolument merveilleuses, avec lesquelles je suis toujours en contact, détaille la quinquagénaire. Ces rendez-vous, a minima une fois par mois, m'ont aidée à tenir le coup même si j'étais en emploi. Pendant toutes ces périodes où j'ai cumulé des CDD et de l'intérim ç'a été une vraie soupape pour moi."

Ourida remercie les bénévoles "d'un très haut niveau", dont certains prennent un congé sabbatique pour accompagner les chercheurs d'emploi. "Ça a continué de me mettre sur le marché de l'emploi. Parce que pendant ce temps-là vous postulez, vous avez parfois des entretiens, et on reste dans l'activité voire la suractivité".

Une suractivité qui lui permet de décrocher enfin un CDI : elle est aujourd'hui permanente dans un comité d'entreprise. Elle se rapproche du social, elle "donne du bonheur". Le fruit d'une longue maturation. "Tous ces conseils m'ont nourrie, m'ont aidée à affiner ma stratégie et m'ont amenée à faire le choix d'un poste qui n'est pas rémunérateur mais avec un sacro-saint CDI", analyse-t-elle.

Ourida, qui a failli connaître la rue, se sent aujourd'hui "comme une survivante". Son poste lui plaît, et désormais tout est possible.

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