Ces stéréotypes qui nous empêchent de réfléchir
Les femmes sont plus souvent absentes que les hommes. Les jeunes rejettent les codes de l’entreprise. Les handicapés ont du mal à s’adapter. Ce sont quelques uns des jugements tout faits que l’on utilise - sans le savoir ! - dans le monde du travail.
Ces raccourcis pèsent sur la performance même de l’entreprise. Sur le business ! C’est la thèse d’un livre qui vient de sortir. "Les stéréotypes dans l’entreprise" montre que ces clichés nous empêchent de prendre les bonnes décisions. Et ça finit par nous coûter cher, assure le psychosociologue Patrick Scharnitzky.
Un exemple : quand nous sommes fatigués, en fin de journée par exemple, notre cerveau fonctionne comme une batterie de téléphone. Il cherche à économiser de l’énergie. Plutôt que de réfléchir, il va au plus simple : les stéréotypes. Quand un recruteur fait passer des entretiens dans ces moments-là, ce qui opére, ça n’est pas son jugement sur la personne qu’il a en face de lui, mais à quels stéréotypes elle le renvoie. Dans les moments de fatigue ou d’émotion, les stéréotypes s’imposent à nous et nous empêchent de penser.
Une recette pour y remédier : en avoir conscience. Avoir des stéréotypes en tête, c'est normal, et pas toujours faux. Mais ça ne sont pas des clichés qui doivent nous gouverner quand on recrute, quand on débat d’une augmentation ou quand on communique avec des collègues.
L’entreprise est aujourd’hui plus diverse. Et on sait désormais bien que la diversité, c'est source de performance. Mais pour gérer cette diversité, il faut savoir tenir les stéréotypes à distance.
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