C'est mon boulot. Un salarié sur deux craint d'être discriminé sur le marché du travail
Un salarié sur deux craint d'être discriminé sur le marché du travail. C'est le résultat d'une enquête menée par le Medef.
Où en est la discrimination en entreprise ? Qui a peur d'être discriminé et selon quel critère ? Pour répondre à toutes ces questions, le Medef a interrogé les salariés français. Résultat : un salarié sur deux craint d'être discriminé sur le marché du travail.
Ce "baromètre de perception de l'égalité des chances", publié mercredi par le Medef, montre que les femmes craignent moins qu'avant d'être discriminées en raison de leur sexe. 72 % ont confiance dans leur avenir au sein de l'entreprise.
Elles sont 8 % de moins que l'an dernier à avoir peur d'être un jour discriminée dans leur travail actuel. Pourquoi un tel regain de confiance ?
Laurent Depont, président du comité diversité égalité des chances du Medef : "Depuis six ans que le baromètre existe, il y a eu beaucoup d'actions entreprises par les organisations, il y a eu un contexte législatif qui a fait que les femmes se sentent beaucoup plus rassurées, leur niveau de confiance dans leur futur dans leur entreprise a progressé très notablement, alors que pour les hommes c'est resté totalement stable. Les femmes ont gagné plus de dix points. Et plus surprenant encore : on voit aussi arriver, depuis quelques années, une crainte chez les hommes d'être discriminés à cause de leur sexe. Ils ne sont que 5 % dans ce cas, mais le phénomène est totalement nouveau."
L'âge, première peur de discrimination
Suivi par le niveau de diplôme. Une crainte totalement française, d'après le Medef. Vient ensuite l'apparence physique. Quant à l'orientation sexuelle il y a là aussi du nouveau. Un salarié sur trois pensait qu'il valait mieux ne pas en parler au travail il y a six ans. Aujourd'hui, ils ne sont plus qu'un sur quatre à penser qu'il vaut mieux garder le silence sur ce point. C'est 10 % de moins en six ans.
Ce baromètre met aussi en lumière les "irritants", ceux qui agacent le plus au travail. Et là on est en plein dans l'actualité, puisque ce qui arrive nettement en tête, ce sont les allusions à caractères sexuelles, en nette progression.
Laurent Depont, du Medef : "aujourd'hui il y a un climat qui permet de mettre en évidence que le sexisme n'est plus admissible en entreprise ; il y a une sensibilisation plus grande, tout le monde réagit plus fortement à tous les actes ou toutes les paroles sexistes et l'irritant numéro 1 dans le baromètre de l'égalité des chances 2017, ce sont les allusions à caractère sexuel, c'est ce qui énerve le plus les salariés dans les entreprises françaises.
Et ce qui les énerve aussi, en deuxième position, d'après ce baromètre, c'est le port de signes religieux très visibles".
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