C'est mon boulot. Un nouveau métier : responsable de l'acquisition des talents
Le métier de responsable de l'acquisition des talents est apparu dans la Silicon Valley et commence à s'implanter dans les entreprises du secteur numérique.
Des nouveaux métiers apparaissent sur le marché de l'emploi, souvent liés à l'économie numérique. Exemple : les responsable de l'acquisition des talents. Il s'agit de chasseurs de têtes intégrés aux entreprises. Certains profils sont en effet aussi rares que recherchés, surtout ceux de développeurs et de "data analyst". Les mots "data" et "scientist", associés aux spécialistes des données, ont été mesurés en progression de plus de 1 500% en trois ans dans les offres d'emploi. Le site d'emploi Jobteaser l'a mesuré. Le problème, c'est qu'on forme un peu plus d'ingénieurs mais qu'on est vraiment loin du compte. D'où ce qu'on appelle "la guerre des talents".
On appelle souvent ce nouveau métier le "talent acquisition manager". Une étude qui vient d'être menée par la plateforme de livraison rapide Stuart affirme qu'ils sont environ 200 en France mais que depuis deux ans, ils colonisent d'abord les start-up, et maintenant les grands groupes. La fonction nous vient tout droit de la Silicon Valley, où elle a fait son apparition il y a une dizaine d'années.
Repérer et donner envie aux recrues potentielles
Les détecteurs de talents ont deux casquettes. D'abord, "chasser" les talents. 100% d'entre eux vont sur LinkedIn pour débaucher des salariés chez les concurrents. Il repèrent des profils techniques, dans près de neuf cas sur dix. Ensuite, ils font la promotion de leur propre entreprise sur les réseaux sociaux. Donner une bonne image, parler des avantages – les abonnements à des clubs de sports, les sorties après le boulot, le travail à domicile. Leur objectif est de donner envie aux développeurs de venir travailler dans cette nouvelle entreprise.
Des chasseurs en quête du mouton à cinq pattes
Ces détecteurs de talents sont désormais inclus dans l'entreprise. Traditionnellement, recruter le mouton à cinq pattes est le travail des cabinets de chasseurs de tête. Mais certaines start-up ont un développement tellement rapide – il n'est pas rare qu'après une levée de fond, elles recrutent plusieurs dizaines de personnes – qu'elles préférent avoir quelqu'un en interne qui ne fait que du recrutement de haute volée. C'est plus rentable. 70% des "talent acquisition managers" interrogés par Stuart ne font d'ailleurs que ça, ils sont libérés de toutes les tâches administratives. Ce ne sont pas des spécialistes des ressources humaines mais de véritables ambassadeurs qui rivalisent de ruse pour attirer à eux les meilleurs éléments du marché.
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