C'est mon boulot. Un Grenelle pour l'emploi et le travail
Une association propose un Grenelle pour l'emploi et le travail. Une sorte de think tank d'un semestre contre le chômage de masse.
Il y a dix ans tout juste se tenait le Grenelle de l'environnement. L'association Solidarités nouvelles face au chômage propose aujourd'hui un Grenelle pour l'emploi et le travail. Un grand chantier de six mois pour venir enfin à bout du chômage de masse.
Quarante ans de politiques publiques très coûteuses n'ont pas résolu le chômage de masse. C'est fort de ce constat que Solidarités nouvelles face au chômage lance mercredi 1er mars son manifeste. Le collectif fait plusieurs propositions concrètes et lance surtout un appel pour que d'ici au mois de décembre toutes les parties prenantes s'attaquent au problème, en faisant remonter dans un premier temps tout ce qui marche sur le terrain. Exemple : les expériences positives menées à petite échelle par les associations et tous les acteurs de la lutte contre le chômage. Puis des discussions par secteur. L'idée est d'aboutir en décembre à une loi. Un nouveau système de Sécurité sociale lié aux parcours professionnels, une flexi-sécurité à la française. Étonnamment, alors que le chômage est la deuxième préoccupation des Français après le terrorisme, jamais aucune grande concertation n'a eu lieu sur la question.
Plusieurs propositions concrètes
Solidarités nouvelles face au chômage milite pour que les travailleurs indépendants soient couverts par l'assurance chômage. La société se transforme. L'ubérisation de l'économie remet en cause le statut unique de salarié. VTC, livreurs de repas, auto-entrepreneurs de tous poils : toute une catégorie de travailleurs se développe mais ne bénéficie pas de l'assurance chômage. Pour que le régime de l'assurance chômage ne soit pas déficitaire, l'association propose notamment que les intermittents soient financés par l'impôt et non plus par les cotisations des salariés et des entreprises.
Solidarités nouvelles face au chômage accompagne les chercheurs d'emploi depuis trente ans. Elle revendique de faire de la "haute couture" : chaque chômeur est accompagné par deux bénévoles qui l'écoutent, le conseillent et font intervenir leurs contacts. Pour les plus éloignés de l'emploi, l'association a créé les emplois solidaires. Elle salarie tout simplement, sur ses fonds propres, qui proviennent de donateurs, des personnes qu'elle met à disposition d'une structure de l'économie sociale et solidaire. Coût : 13 000 euros pour l'association, mais le chômeur retravaille, cotise de nouveau, et la structure d'accueil bénéficie d'un salarié en plus. Ce sont des initiatives comme celle-ci que le Grenelle de l'emploi et du travail se propose de faire remonter du terrain.
En bref
Un tiers des cadres arrêteraient de manager s'ils le pouvaient. Si neuf cadres sur dix disent aimer manager, ils sont en effet 29 % à dire que s'ils le pouvaient, à salaire égal, ils laisseraient volontiers tomber cette part de leur mission, selon un sondage mené par Cadréo.
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