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C'est mon boulot. Quand le sport permet de recruter les jeunes décrocheurs

Le chômage des jeunes reste élevé en France où un quart des moins de 25 ans sont sans emploi. L'insertion par le sport constitue une excellente méthode, testée par plusieurs banques.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une équipe de handball s'entraine sur un terrain de sport le 31 mars 2016. (JOHN MACDOUGALL / AFP)

Le chômage des jeunes reste élevé en France, un quart des moins de 25 ans sont sans emploi. Parmi les méthodes en train de faire ses preuves, l'insertion par le sport a des effets positifs. 

Les petits clubs de sports sollicités

La méthode de recrutement, originale, n'en est qu'à ses débuts mais elle pourrait faire tâche d'huile. Elle a déjà conquis plusieurs grandes banques, LCL d'abord et le Crédit Agricole et BNP Paribas ont suivi. Le parcours permet à des jeunes de banlieue de trouver un CDI, alors qu'ils sont des décrocheurs. Il s'agit de se reposer sur les petits clubs de sport, de football, de rugby, de hand-ball, de basket ou de boxe. Il est demandé aux entraîneurs de détecter les jeunes qui auraient toutes les qualités requises pour travailler en entreprise. 

Les valeurs et l'engagement repérés 

Le public visé rassemble par exemple des jeunes qui encadrent bénévolement des enfants moins âgés, des encadrants qui prennent des initiatives, qui ont intégré les bonnes valeurs du sport, les règles du club. L'Agence pour l'éducation par le sport, l'Apels, est à l'origine de cette idée toute simple. Elle prend sous ses ailes les jeunes gens sélectionnés et leur fait suivre une formation d'un mois. lls apprennent les codes de l'entreprise, la confiance en soi. Ils prennent conscience de leurs qualités et de leur valeur qu'ils ignoraient totalement. Et l'agence les met en contact avec l'entreprise.

Des contrats à la clé

Les résultats dépassent toutes les espérances. Les jeunes repérés signent un contrat de professionnalisation d'un an avec l'entreprise, aujourd'hui la banque. Et ils sont 85 % à signer un CDI à la sortie. Pour comparaison, les bac+3 qui suivent le même parcours ne sont que 30 % à décrocher la timbale. Les effets sont tellement positifs que LCL a décidé de réserver 10 % de ses embauches à ces jeunes issus des clubs de sport, parce qu'ils en veulent terriblement et que la banque a besoin de recruter des gens qui ressemblent à leur clientèle. Aujourd'hui, l'Apels pourrrait faire plus et mieux. Il ne manque que des entreprises volontaires pour tester la méthode de recrutement.

En bref

Les cadres reprennent confiance dans le marché du travail. On observe une nette remontée de l'optimisme dans le baromètre Cadremploi-Ifop. 32 % des cadres ont confiance. Ce niveau n'avait plus été observé depuis 2010. On apprend que 55 % des cadres sont attentifs aux opportunités ou en recherche active.

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