C'est mon boulot. Le chômage baisse mais des emplois restent non pourvus
Nouvelle baisse du chômage, moins 0,3% pour le mois d'octobre. Mais il reste beaucoup d'offres d'emploi qui ne sont pas pourvues, de recrutements qui sont abandonnés parce que l'entreprise ne trouve pas le bon candidat.
Pôle Emploi chiffre à 190 000 ce nombre d'offres qui n'ont pas trouvé preneur l'an dernier. Sur ce total, il y a les abandons de recrutement, parce que l'employeur n'a pas trouvé le candidat adéquat. Et les offres pour lesquelles personne n'a été finalement retenu et qui restent ouvertes. Sur ce thème, on voit tous les chiffres passer, surtout en période électorale. Il y a les 190 000 de Pôle Emploi mais aussi les 400 000 estimés par le Conseil d'orientation pour l'emploi. La vérité se situe entre les deux.
Certaines régions souffrent plus particulièrement
Tous les territoires ne sont pas logés à la même enseigne. Dans certains, les entreprises ont plus de mal à trouver les candidats dont elles ont besoin. Localement, l'offre ne rencontre pas la demande. C'est le cas de Provence-Alpes-Côte d'Azur, des Pays-de-la-Loire, de l'Alsace ou de l'Auvergne. Plus d'un tiers des employeurs disent qu'ils y rencontrent des difficultés importantes à recruter. Pour des raisons différentes. En Savoie et en Languedoc-Roussillon, on a du mal à trouver assez de saisonniers. Dans les Hauts-de-France, les industries sont considérées comme sans avenir par les candidats qui s'en détournent. À Toulouse, la concentration d'industries de pointe fait qu'il n'y pas assez de compétences sur le territoire. Et en Ile-de-France, les entreprises de l'Essonne, des Yvelines et du Val d'Oise ont du mal à faire venir les candidats à cause des coûts du logement et des temps de transport.
Et partout en France, certains métiers connaissent une forte pénurie de candidats. C'est le cas des ouvriers qui travaillent sur le métal : les chaudronniers, les tôliers, les traceurs. Il y a aussi les cuisiniers, notamment en collectivité. Les assistantes maternelles, et tous les métiers de la santé que sont les aides-soignants, les infirmiers, les professions paramédicales. Et puis les ingénieurs informatiques et aussi les commerciaux, dont on manque chroniquement en France.
En bref
Les équipes mixtes sont plus épanouissantes
Parce qu'elles ont de meilleurs résultats, tout simplement. 81% des patrons et managers estiment que les performances des équipes mixtes sont meilleures que celles des équipes non mixtes. Chez les salariés, c'est un plébiscite : 97% de ceux travaillant en équipe mixte se disent épanouis, contre 83% pour les non mixtes. Dans certains secteurs, la mixité est à la traine : dans le domaine scientifique, technique et innovation, on ne compte encore qu'un quart de femmes.
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