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C'est mon boulot. Du bloc opératoire au travail de la nacre

Tout l'été dans "C'est mon boulot", on s'intéresse à ceux qui ont changé de métier, changé de vie. Vendredi, Delphine Poupon, lassée des blocs opératoires, qui s'est lancée dans l'artisanat d'art : le travail de la nacre, en Bretagne.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un pendentif en nacre crée par Ys Paris. (Ys Paris)

Depuis toute petite, Delphine voulait être infirmière et elle a travaillé 15 ans dans les blocs opératoires. Passionnant, mais usant, elle éprouvait un besoin d'ouverture et puis un besoin de tourner une page, tout simplement : "On se lance vraiment un challenge, créer sa propre activité et peut-être se recentrer au niveau local." Ce sera donc quitter la région parisienne pour Tréguier, petit village des Côtes-d'Armor, non loin de Brest où elle est née. Sa nouvelle activité, elle la découvre en revisitant ses souvenirs d'enfance : "Le souvenir que j'ai, c'est d'aller à la pêche avec mes parents et mes grands-parents quand nous étions gamines et nous ramassions ces coquilles d'ormeaux. Cela a toujours été un émerveillement de voir cette nacre."

Il n'y a quasiment plus d'artisans qui exploitent cette matière première, alors qu'en Australie par exemple, c'est courant. Delphine embarque Audrey, sa petite sœur dans l'aventure. Travailler toutes les deux, ne pas se lancer seule, c'était important pour Delphine : "Cela permet aussi d'avoir un double regard. On n'a pas forcément un avis partagé ou le même avis." Ys Paris, la société des deux sœurs Le Poupon, se lance donc dans la fabrication artisanale de bijoux en nacre et en parements muraux, pour la décoration intérieure. Delphine vend dans sa boutique, sur internet, en France et à l'étranger. Et aujourd'hui Delphine est épanouie. "Je l'étais déjà, mais peut-être un peu frustrée parce que je n'avais pas cette indépendance. Là, finalement on est son propre chef."

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