C'est mon boulot. De consultant à boucher
Tout l'été dans "C'est mon boulot", on s'intéresse à ceux qui ont changé de métier, changé de vie. Mardi, Roland de Linares, qui après de brillantes études et deux ans comme consultant dans une très grande société de conseil, a préféré apprendre le métier de boucher.
Ecole de commerce puis conseil en système d'information et en management chez Sopra Stéria. C'est ce qu'on appelle une bonne place mais celle-ci ne durera même pas trois ans. Il y a quelque chose qui gêne fondamentalement Roland, c'est ce qu'on peut appeler la comédie du travail : "Je trouvais que beaucoup de personnes faisaient semblant de certaines choses. Il faut bien s'entendre avec certaines personnes, ce qui n'a jamais été mon truc et ça je m'en suis rendu compte assez vite."
Un autre qui se rend compte vite que ce monde-là n'est pas pour lui, c'est le meilleur ami de Roland. Même parcours. Même frustration. Ils veulent devenir commerçants de proximité. Ils font leur analyse du marché. Ils sont outillés pour. Ce sera boucher. Ce sera même "Les bouchers doubles", nom de leur magasin porte de Versailles à Paris. Enfin ils travaillent avec des gens qui ne travaillent pas : "Il y a quelque chose qui est très agréable dans ce métier, c'est que nos clients ne sont pas au travail." précise Roland de Linares.
Changement de rythme de travail
Première étape, trouver une boucherie qui vous prend en apprentissage. Puis aller à l'école. Puis encore un an chez un boucher pour finir d'apprendre le boulot. Évidemment, entre consultant et boucher, la vie n'est pas la même : "On se lève à 5 h du matin, on finit à 19h30 et ça c'est quand on ne va pas à Rungis, sinon on y est à 3 h du matin." Pourtant Roland, comme son associé, ont trouvé le temps de se marier et de faire des enfants : "On est heureux au travail. On aime le faire savoir et le partager avec des gens. Des gens viennent nous dire que c'était délicieux. C'est quand même assez sympa". Des projets ? Continuer à découper des rôtis, à donner des conseils de cuisson et surtout, plus de chiffres !
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