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C'est mon boulot. D'informaticien à brasseur

Tout l'été dans "C'est mon boulot" on s'intéresse à ceux qui ont changé de métier, changé de vie. Mardi, Christophe Mongenot, passé d'informaticien à professeur des écoles pour finalement fonder une brasserie artisanale.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Des bouteilles de bière. (MAXPPP)

Il a d'abord voulu être paysan bio. Mais dans les années 80, sans personne dans le milieu, pas facile. Alors il devient informaticien. Sans aucune vocation. Stimulant, mais lassant : "Je ne supportais pas de vivre à l'hôtel le soir par exemple. Je ne rêvais que d'une chose c'est d'avoir une cuisine et me faire à manger." Mais au-delà des déplacements incessants chez le client, liés à la vie d'informaticien, il y a la question du sens : "Cette vie ne me satisfaisait pas et j'ai donc passé le concours de professeur des écoles." Il restera un peu moins de dix ans avec l'impression de ne pas faire partie du sérail.

Surtout, il y a une discussion avec son fils, formé aux métiers du vin, brasseur amateur, qui lui ouvre des perspectives : "Je me suis rendu compte qu'il y avait un mouvement qui venait des États-Unis qui s'appelait la révolution brassicole."  Révolution ? Le père et le fils ont envie d'en être, comme le dit Christophe Mongenot : "Et on a décidé de monter une brasserie artisanale." Ce sera La Brasserie des deux branches. 

Mais une brasserie artisanale à un peu plus de 50 ans, et partant de rien, forcément, on s'inquiète : "On ne veut pas vendre la peau de l'ourd avant de l'avoir tué. Ceci dit, on a travaillé, on a fait des projections économiques, cela fonctionne à priori sur le papier. Nous on y croit et d'autres y croient avec nous." D'autres, c'est une banque et des réseaux d'aide à la création d'entreprise. Mais dans cette histoire, c'est l'envie de ruralité, celle des débuts de Christophe, qui a été la plus forte : "Ce qui était une utopie devient une réalité", conclut Christophe Mongenot.

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