C'est mon boulot. D'infirmière à journaliste
Tout l'été dans "C'est mon boulot" on s'intéresse à ceux qui ont changé de métier, changé de vie. Mardi, Malika Surbled qui a quitté sa vie d'infirmière après dix ans d'exercice, pour embrasser la carrière de journaliste.
La maladie, le cancer, la fin de vie, la mort... C'était le quotidien de Malika pendant dix ans. Parfois, en rentrant chez elle le soir, elle pleurait : "J'avais juste envie de voir la vie sous un autre angle, j'avais l'impression de n'avoir vu, dans ma jeunesse, que des gens mourir, que des gens malades et j'avais vraiment envie de voir autre chose." Pas de bilan de compétence mais un retour vers ses années lycée, où elle hésite entre les soins et le journalisme : "J'admirais les reporters de guerre, je lisais beaucoup de sujets de société. J'étais admirative du métier de journaliste et c'était une profession que je me voyais bien exercer." Elle a trente ans et veut aller vite. Elle trouve une école privée qui enseigne les bases du journalisme en un an. Tout en restant infirmière à mi temps, elle se met à "piger", à vendre ses articles à la pièce à des rédactions. Et elle mène tout de front : elle rencontre son compagnon et tombe enceinte de son premier enfant. Trois ans un peu difficiles, et enfin l'horizon se dégage : "Depuis 2019, je suis rédactrice en chef d'un magazine spécialisé."
Pour compenser son manque de formation initiale, Malika ne cesse d'apprendre. Un 'executive master' à Science Po. Des formations à l'écriture journalistique. Elle qui ne se sent pas toujours légitime est désormais béton. Même si elle a du mal à l'admettre: "Je suis assez modeste donc je ne dirais pas ça mais j'essaie de l'être en tout cas", conclut Malika.
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