C'est mon boulot. Ce qui motive les jeunes créateurs d'entreprise
Les motivations des jeunes créateurs d'entreprise ne sont pas les mêmes que celles de leurs aînés. La banque HSBC les a interrogés : ils veulent notamment créer des emplois et changer la société.
Si les jeunes sont attirés par la création d'entreprise, leurs motivations ne sont pas les mêmes que celles de leurs aînés. La banque HSBC les a interrogés (lien en anglais) : ils veulent notamment créer des emplois et changer la société. Mais ils veulent aussi se faire un nom ! C'est surprenant, mais c'est l'une des grandes motivations des moins de 30 ans : créer leur propre entreprise pour se faire connaître, devenir un autre Mark Zuckerberg, la superstar de Facebook. C'est valable dans le monde entier, d'après cette enquête qui porte sur 11 pays. Et c'est une grosse différence avec les plus de 50 ans. Plus d'un jeune entrepreneur sur cinq, 26%, se lance avec l'envie de se faire connaître. Les seniors, eux, ne sont que 17% à rechercher la notoriété.
Un désir "d'impact social" positif
Il y a d'autres motivations à la création d'entreprise. C'est notamment créer des emplois. C'est particulièrement vrai chez les jeunes français. C'est même ce qui les pousse en premier. Autre motivation, avoir un impact positif sur l'économie. Là encore, grosse différence avec leurs aînés. Les jeunes sont 27% à dire que c'est l'un de leurs moteurs. Les plus de 50 ans sont seulement 8%.
Mais partout dans le monde on retrouve chez les jeunes qui choisissent de créer leur boîte cette volonté d'avoir un "impact social". De faire quelque chose d'utile à la société. Voire de changer le monde. Une tendance encore plus présente aux États-Unis qu'en Europe.
Une capacité d'adaptation plus ample caractéristique des jeunes
Autre différence chez les jeunes entrepreneurs, la capacité à passer rapidement d'une activité à une autre. Les experts d'HSBC notent en effet que chez les jeunes les cycles sont plus courts. Il peut se passer cinq ans entre la première levée de fonds et la revente de l'entreprise, alors qu'il en fallait 30 à un baby-boomer pour se séparer de la société qu'il avait créée.
Les jeunes s'illustrent aussi par leur capacité à passer d'un secteur à un autre. Il faut dire qu'il est plus facile aujourd'hui d'avoir accès à la technologie et aux capitaux qu'il y a encore dix ans. HSBC voit arriver cette nouvelle génération de "serial entrepreneurs" depuis quatre ou cinq ans, mais elle reconnaît que le secteur bancaire ne s'est vraiment adapté à cette nouvelle clientèle qu'il y a environ un an et demi.
Enfin, dernière spécificité des jeunes par rapport à leurs aînés : ils passent moins de temps à la gestion quotidienne de leur entreprise et se consacrent davantage aux questions de ressources humaines.
En bref, ce que les jeunes attendent de leur manager, c'est l'écoute, l'empathie, le leadership, l'humanité : voici les qualités que les jeunes, salariés cette fois, espèrent rencontrer chez leur chef. Bonne nouvelle, d'après la Cegos, 62% des jeunes reconnaissent à leur chef toutes ces qualités !
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