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C'est mon boulot. Après le coworking, le corpoworking

Voici venir le corpoworking :  une entreprise peut accueillir des travailleurs qui viennent de l'extérieur. Plusieurs grandes sociétés pratiquent cette méthode grâce à des nouvelles applications mobiles.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Un espace de corpoworking. (FR?D?RIC CIROU / ALTOPRESS)

On connaissait le coworking, voici maintenant venir le corpoworking : le fait, pour une entreprise, d'accueillir des travailleurs qui viennent de l'extérieur. Plusieurs grandes sociétés ont franchi le pas, grâce notamment à de nouvelles applications mobiles.

Depuis quelques jours, dire : "Je passe au garage" ne veut plus forcément dire que l'on va faire réparer sa voiture ou en acheter une neuve. On peut aussi venir y travailler. Je veux dire y trouver un bureau, installer son ordinateur et même profiter de la salle de réunion. Volkswagen France vient de signer un accord avec Base 10, une start up bordelaise, pour que ses bureaux vides, dans toutes ses concessions françaises, puissent bénéficier à des salariés nomades, des télétravailleurs, des indépendants de tout poil. Exactement comme dans un espace de coworking. La place dans un open space revient à neuf euros la demie-journée, le bureau fermé à 15 euros et la place en salle de réunion à trois euros. Des prix qui sont ceux du marché du coworking. Il peut y avoir en plus une place de parking et l'accès à la cafétaria.


Il y a bien sûr le souci de rentabiliser l'espace inoccupé. Mais pour une grande marque d'automobiles, il y a aussi de "réinventer un lien physique fort avec le grand public", comme dit le communiqué officiel. Autrement dit de séduire, et de faire venir des clients potentiels, notamment après l'affaire du logiciel truqueur qui avait salement écorné l'image de l'entreprise. Mais il n'y a pas que cela, la démarche s'inscrit dans un mouvement de fond, baptisé corpoworking, pour corporate et coworking.

Un patchwork de salariés

Comme Volkswagen, la Société générale et Groupama ont adopté le partage de bureaux, via cette appli Base 10, qui est gratuite pour les utilisateurs. Base 10 a pour vocation, ni plus ni moins, à devenir "le Blablacar des bureaux d'entreprise". Mais certaines sociétés vont encore plus loin : elles aménagent, dans leurs locaux ou à l'extérieur, des espaces de coworking dans lesquels elles mélangent leurs salariés et des professionnels qui viennent d'ailleurs. IBM et Orange font ça. L'espace de corpoworking se transforme alors en communauté, fondée sur les notions de partage et d'échange. Un lieu de rencontre où on vient travailler librement. C'est bien plus que mettre à disposition des bureaux inoccupés. C'est ouvrir les fenêtres de l'entreprise pour y faire entrer de l'air frais.

En bref

Le don sur salaire fait son chemin. Cette pratique qui consiste à arrondir à la baisse de quelques euros son salaire pour les donner à une association caritative a été multipliée par 2,3 l'an dernier, selon MicroDon, qui propose aux entreprises d'adopter ce système. 205 entreprises en France ont adopté l'arrondi sur salaire.

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