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15.000 emplois à pourvoir dans l'aéronautique cette année

Le salon du Bourget débute ce lundi matin. Une question se pose : est-ce qu’on va pouvoir embaucher assez pour honorer les commandes ?
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (La mise en place des aéronefs au Bourget, avant le début du salon © MaxPPP)

Des Rafale, des hélicoptères, et ça n’est pas fini : le salon du Bourget devrait voir se signer 800 commandes d’avions. Mais une question demeure : est-ce qu’on va trouver assez de monde en France pour construire tout ça ? Le Gifas, le groupement des industries aéronautiques et spatiales, prévoyait 8.000 recrutements en début d’année. Il a ensuite revu ses prévisions à la hausse : on devrait largement dépasser les 9.000 et atteindre 15.000 recrutements pour tout le secteur cumulé, civil et militaire. L’aéronautique vient de connaître ses "trois glorieuses", trois années fastes. Il se prépare à en vivre une quatrième.

Pourvoyeur d'emplois, l'aéronautique n'attire pas

Problème : les jeunes sont toujours aussi peu attirés par l’industrie, et l’aéronautique ne fait pas exception. Pour une fois, ça n’est pas l’outil de formation qui est en cause, mais ce sont les candidats qui manquent. La situation n’est pas nouvelle, mais elle se tend avec ce carnet de commandes plein à craquer : si les Dassault et Airbus s'en tirent bien, les PME, en revanche, pâtissent d'une mauvaise image auprès des jeunes (pas assez "sexy" disent-ils).

Chaudronnier, soudeur, monteur, câbleur : ces professions ne font pas rêver les jeunes. On pourra toujours essayer de corriger leur image et convaincre qu’il s’agit là de boulots très qualifiés, exercés dans des environnements nickel, des jobs pérennes, en CDI. Mais il reste le salaire. Un technicien débutant dépasse de peu les 2.000 euros par mois. Et c’est une moyenne. Le secteur veut préserver sa compétitivité. Mais s’il veut attirer les jeunes, il va falloir d’autres arguments.

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