Le retour de la course des garçons de café, à Paris

La renaissance d’une course mythique, la Course des garçons de café, dans les rues de Paris. Copiée dans le monde entier, elle avait disparu depuis 13 ans.
Article rédigé par Bernard Thomasson
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Arrêtée depuis 13 ans, la course des garçons de café sera relancée demain dimanche 24 mars, à Paris, dans les rues du Marais (ILLUSTRATION : la course en 2000). (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

Elle était devenue une institution. La course des garçons de café est née au début du XXe siècle pour mettre en avant un service à la française, que le monde entier nous enviait. C’est très vite devenu un rendez-vous populaire, qui a marqué l’histoire des brasseries parisiennes.

Claude Guittard, l’ancien directeur de Lipp s'en souvient encore : "J'ai connu un maître d'hôtel qui a passé 30 ans de sa vie dans la maison, et dont le père avait passé 30 ans de sa vie dans la maison avant lui, père qui avait remporté la course des garçons de café en 1951."

Claude Guittard – qui vient de publier ses mémoires, Lipp est une fête, aux éditions du Rocher – rappelle aussi que les brasseries parisiennes sont un monde à part, avec une tenue constituée de "gilet, rondin, tablier blanc", un tablier long qui risque de gêner les concurrents.

Relancée par la ville de Paris

Les participants ont d'ailleurs l’interdiction de courir, ils devront marcher le plus vite possible à travers le Marais, en portant leur plateau. Nathan Kaïdi, jeune chef de rang de 23 ans au Procope, prendra le départ, demain matin : "Un plateau sur lequel il y aura un café, un verre d'eau et un croissant, autrement dit, le petit-déjeuner parisien habituel. J'ai fait la distance sur tapis plusieurs fois, et je suis allé repérer les lieux, histoire de ne pas me tromper. La difficulté sera de tenir sur la longueur, à une allure soutenue parce qu'on y va pour gagner !"

La course des garçons de café était historiquement portée par le magazine L’Auvergnat de Paris, qui avait dû baisser les bras, faute de budget. C’est la ville de Paris et sa régie municipale des eaux qui reprennent le flambeau, pour un budget de 100.000 euros, en partenariat avec les syndicats de restaurateurs. Une eau que 1000 commerces parisiens s’engagent à verser gratuitement dans les gourdes des visiteurs avant, pendant et après les Jeux olympiques.

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