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Les intolérants au gluten et les repas de fête

Les vacances scolaires ont commencé, avec souvent des repas familiaux à la clé en cette période de fêtes. Et pour certains, c’est un vrai casse-tête, en particulier à cause des intolérances au gluten. 

Article rédigé par franceinfo - Géraldine Zamansky
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Pas facile de préparer des repas de fête pour les intolérants au gluten. (Illustration) (PETER DAZELEY / THE IMAGE BANK RF / GETTY IMAGES)

Géraldine Zamansky, du magazine de la Santé sur France 5, nous parle aujourd'hui des personnes intolérantes au gluten, pour lesquelles les repas sont souvent dangereux. Et en cette période de fêtes de fin d'année, composer un repas familial s'avère souvent compliqué. 

franceinfo : Une enquête vient d’être lancée pour mieux cerner les difficultés de ces personnes intolérantes au gluten ?

Géraldine Zamansky : Tout à fait. Il s’agit de l’enquête "Vie 100 glut' ", validée par un comité d’éthique universitaire. Elle a été lancée par l’AFDIAG, l’Association française des intolérants au gluten.

L’autre nom de l’intolérance au gluten, c’est la maladie cœliaque qui peut entraîner de graves conséquences chez les personnes touchées. Pour elles, le fait de manger du gluten, contenu pour faire simple, dans des céréales comme le blé, entraîne d’abord une atteinte de la paroi de l’intestin. La digestion est alors altérée avec par exemple une moins bonne assimilation des vitamines mais aussi du fer ou du calcium.

Chez les enfants, cela commence en général par des problèmes digestifs avec souvent une rupture de croissance. A l’âge adulte, il peut y avoir une diarrhée, de la constipation, des ballonnements. Mais aussi des symptômes très variés comme la fatigue, des migraines, des douleurs articulaires.

On perçoit bien un risque majeur pour les enfants, mais pour les adultes aussi ?

Tout à fait. Déjà ces symptômes peuvent être difficiles à vivre, mais en plus, ils traduisent un dérèglement immunitaire chronique. Avec une menace de cancer. Sauf, bien sûr, s’ils arrêtent complètement de manger du gluten.

Le problème, c’est que si vous réalisez que gluten = farine de blé par exemple, vous comprenez vite que c’est très compliqué. D’où l’enquête lancée par l’association. L’idée c’est d’identifier précisément toutes les situations risquées pour y apporter des solutions. La cantine scolaire ou d’entreprise, les restaurants, les invitations chez des amis… ou la famille dont vous parliez tout à l’heure.

Au moins, pour les courses en supermarché, les produits sans gluten commencent à se multiplier. Vous l’avez sûrement remarqué. C’est lié au nombre de personnes dont les symptômes digestifs, allant de la diarrhée aux ballonnements, semblent associés au gluten. Ils vont mieux lorsqu’ils en mangent moins. On parle d’hypersensibilité.

Comment on fait la distinction entre cette hypersensibilité, un peu à la mode, et la maladie, l’intolérance au gluten ?

L’idéal, c’est d’en parler à son médecin, avant de se lancer dans un régime. Car en cas d’intolérance, une prise de sang permet de trouver les anticorps fabriqués par l’organisme à cause du gluten. Si vous n’en avalez plus, ils seront plus difficiles à trouver, et le risque de rater le diagnostic est important.

Cette question est d’ailleurs posée dans l’enquête qui s’adresse aussi bien aux hypersensibles qu’aux intolérants. Alors si vous êtes concernés vous pouvez répondre au questionnaire d’une trentaine de minutes sur le site de l’association, afdiag.fr.

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