Attention aux piqûres d'insectes et de parasites
C’est ma santé avec le docteur Martin Ducret, médecin et journaliste au Quotidien du Médecin. Il évoque d'abord les piqûres d'insectes qui sont les plus fréquentes durant la saison estivale.
franceinfo : Il y a bien sûr les piqûres de moustiques mais vous nous alertez sur les piqûres d’abeilles, de guêpes, de frelons ou de bourdons ?
Oui, tout à fait. Et à la différence des moustiques, ces insectes-là inoculent du venin sous la peau quand ils nous piquent. Le plus souvent, heureusement, il n’y a qu’une réaction locale avec un gonflement limité qui disparaît en quelques heures. Il faut alors désinfecter, mettre de la glace, prendre du paracétamol en cas de douleur et un antihistaminique en cas de démangeaison persistante.
Chose importante à savoir : seule l’abeille laisse son dard planté dans la peau, il faut le retirer rapidement, avec le bord non tranchant d’un couteau par exemple, et surtout pas avec une pince à épiler pour éviter de comprimer le dard et de libérer encore plus de venin dans la plaie .
Ces piqûres peuvent-elles être graves ?
Parfois oui. C'est le cas des piqûres multiples, au-delà de 20 chez l’adulte et de 4 chez l’enfant. La quantité de venin est importante et peut entraîner des signes généraux, il faut alors appeler le 15 ou se rendre directement aux urgences.
C’est également aux urgences qu’il faut aller en cas de réaction allergique, c'est-à-dire quand une seule piqûre entraîne un gonflement qui s’étend de plus en plus, qui peut se généraliser et engager le pronostic vital si aucun traitement n’est administré à temps.
D’autres parasites peuvent-ils également nous piquer ?
Oui, il y a bien sûr les morsure de tiques, des parasites vivant dans la nature responsables dans un 1 cas sur 6 de la maladie de Lyme. Une maladie qui se manifeste d’abord par une plaque qui s’étend autour de la piqûre dans le mois suivant la piqûre et qui nécessite une prise en charge par antibiotiques. En cas de découverte d’une tique accrochée sur la peau, il faut l'enlever avec, de préférence, une pince à tique en la tournant comme si vous la dévissiez.
Mais il y a aussi les aoûtats, des larves particulièrement présentes dans l’herbe à la fin de l’été, d’où leurs noms. Et qui provoquent des boutons sans gravité qui grattent dans les plis cutanés, comme les aisselles. Pour se prémunir des aoûtats, évitez le contact direct de la peau avec l’herbe, lors d’un pique nique par exemple.
Il y a enfin les puces de canard, présentes dans les lacs d’eau douce en été. Elles entraînent des boutons sans gravité qui démangent dans les heures qui suivent la baignade. Pour s’en prémunir, il faut se doucher après la baignade et bien se sécher.
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