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5ème vague, Omicron : le retour en force des masques

La semaine dernière, face à la recrudescence de l’épidémie, les masques ont été remis à l’ordre du jour.

Article rédigé par franceinfo - Géraldine Zamansky
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
La recrudescence de l'épidémie de Covid oblige au retour des gestes barrières que l'on avait un peu mis de côté...(Illustration) (VALENTINO BELLONI / HANS LUCAS / AFP)

Le nombre de cas de Covid est en très forte hausse en France. Le pic de l'épidémie n'est pas encore pour tout de suite d'après les modélisateurs, d'où l'importance des gestes barrières, c'est ce que martèlent les autorités, gestes barrières qu'il faut retrouver si on les avait un peu laissés de côté. Des précisions avec Géraldine Zamansky, journaliste au magazine de la Santé sur France 5.

franceinfo : Contrairement aux espoirs de cet été, nous n’en sommes vraiment pas débarrassés ?
 

Géraldine Zamansky : Exactement, depuis cet été, en échange du pass sanitaire à l’entrée d’un lieu public, on pouvait parfois abandonner le masque. Mais l’arrivée de l’hiver et des variants Delta puis Omicron change tout. Un vaccin ou un test négatif ne suffisent pas pour être sûr qu’on ne transporte pas le virus sans avoir de symptômes.

La principale fonction des masques dits chirurgicaux, c’est de freiner cette diffusion. Ils empêchent le passage de presque 100% des microgouttelettes qui peuvent contenir le virus et qui sortent de la bouche et du nez quand on respire, quand on parle… Cela forme les fameux "aérosols" dans une pièce. Un peu comme la fumée de cigarette qui peut créer un cancer par tabagisme passif chez les proches d’un fumeur par exemple. Là, les personnes qui sont dans la même pièce peuvent être cette fois contaminées par le virus.  

Donc mettre un masque protège les autres si je suis porteur sans le savoir, mais cela peut aussi me protéger si quelqu’un d’autre est infecté ?

Oui, c’est une source supplémentaire de motivation pour le porter, alors qu’on n’en peut plus, le masque chirurgical protège aussi celui dont il couvre le visage. Mais nous savons que cette protection est imparfaite, puisque l’air passe souvent sur les côtés par exemple.

L’autre option, en cas de risque particulier, c’est un masque dit FFP2, normalement réservé aux soignants. Pour être efficace, la taille et la forme doivent être adaptées à celles du visage. Le problème, c’est que son ajustement le rend plus difficile à supporter. D’où l’importance d’une adoption collective des masques chirurgicaux : si dans un bureau partagé ou dans un train, tout le monde en porte, la contagion serait au moins divisée par deux. Et encore plus avec une bonne aération.  

Mais vous évoquez à chaque fois les masques chirurgicaux, mélange de papier et de plastique, et les masques en tissu ?

Vous avez raison, les masques industriels en tissu dit de catégorie 1 fonctionnent aussi, même s’ils filtrent un peu moins finement. Et dans la limite du nombre de lavages indiqués. Tous les autres, même faits avec amour à la maison, sont insuffisants.

Alors bien sûr, le problème des masques chirurgicaux limités à 4 heures d’utilisation, c’est leur coût et la pollution générée. Une bonne nouvelle vient de scientifiques grenoblois qui ont montré la possibilité de les laver 10 fois au moins 30 minutes à 40°, comme pour les masques en tissu. On peut aussi, à condition de ne pas les avoir abîmés, les laisser s’aérer une semaine.

Attention, vérifiez bien sur la boîte qu’ils respectent la norme EN14683. Ensuite, pour la planète, essayez de trouver une des nombreuses nouvelles filières de recyclage.    

Les dernières règles à respecter

Les différents masques 

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