C'est comment ailleurs ? Les niveaux de dialogue social en Allemagne

Si la France connait trois niveau de négociations collectives, (national, branches professionnelles et entreprises), en Allemagne il y a deux niveaux seulement, branche et entreprise.  

Hier, les branches  

La négociation de branche a constitué pendant des décennies le pilier de la négociation collective allemande. On a en tête les traditionnelles négociations salariales entre le syndicat surpuissant IG Metall et le patronat de la métallurgie.  

Aujourd’hui, branches et entreprises  

Sauf que les choses ont changé depuis 2004 au profit de la négociation par entreprises, à la suite de l'accord de Pforzheim, du nom de la ville allemande où le texte a été signé entre le patronat de la métallurgie, Gesamtmetall et le syndicat IG Metall.

Cet accord permet d'échapper aux conventions collectives de branches pour introduire de la flexibilité dans l'entreprise. En clair, cela a permis de signer des accords d'entreprises qui peuvent par exemple garantir de maintien de l'emploi et d’éviter de délocaliser. En échange, les salariés acceptent de travailler plus sans gagner plus. Ou encore de moduler leurs horaires de travail en fonction de la demande.   

Cela permet théoriquement aux entreprises de s'adapter très vite aux évolutions du marché, aux différents cycles de l'économie.