Elon Musk : Starlink et sa constellation de satellites vont permettre de téléphoner partout où "on pourra voir le ciel"

Après le téléphone satellite, Elon Musk et sa firme SpaceX voudraient passer au smartphone satellite. Avec sa constellation Starlink - des milliers de satellites en basse orbite -, SpaceX pense pouvoir généraliser rapidement une téléphonie accessible partout sur Terre.
Article rédigé par Loïc Pialat
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
Starlink fournit un accès Internet grâce à une constellation de satellites comportant des milliers de satellites de télécommunications placés sur une orbite terrestre basse. (La pose longue de la photo démultiplie l'image mais permet de distinguer les satellites des étoiles) (CHRISTIAN BRUNA / EPA)

Starlink promet sur son site Internet que le service fonctionnera partout où "vous pouvez voir le ciel". Sa constellation de 5 000 satellites (dont le nombre devrait augmenter) transformés en antenne relais dans l’espace, permettra à Starlink d'offrir une couverture dans les zones jusque-là privées de réseau. Les endroits comme le désert ou la montagne, ou encore les parcs nationaux, où la construction d’antennes relais sont interdites, ne seront plus isolés.

Effet d'annonce pour être le premier

Pas besoin d’acheter un nouvel équipement, ni même de télécharger une application spéciale. Starlink travaille avec des opérateurs aux États-Unis, au Japon, en Océanie, en Suisse, en attendant d’autres marchés. Il n'y a pas d’information pour le moment sur le prix de ce "forfait satellite" et il est possible que le débit soit limité à quatre mégas. C’est plus lent que les téléphones actuels, mais c’est mieux que rien.

On n'a aucune idée de la date effective de cette promesse, Elon Musk est un habitué des effets d’annonce. Starlink prédit un service de textos dès 2024. Pour le téléphone et les données mobiles, ce sera plutôt en 2025. Ces échéances dépendent en partie de la fusée Starpship, beaucoup plus grosse que la fusée Falcon 9 utilisée aujourd’hui. La fusée Starship sera capable d’envoyer de plus gros satellites dans l’espace, mais elle n’est pas encore opérationnelle commercialement, rappelle le site Ars Technica. Et puis, réalité qu’Elon Musk abhorre, le dispositif doit être approuvé par les autorités de la régulation, en l'occurrence la FCC (Federal Communications Commission), l’agence gouvernementale qui supervise les réseaux de télécommunications.

Les 5000 satellites, un avantage sur les concurrents

La concurrence va aussi sans doute tenter de ralentir le projet par ailleurs. Starlink n’est pas seul sur le marché. Apple, par exemple, a équipé ses nouveaux Iphones d’une connexion satellite, qui permet seulement d’envoyer des messages dans des situations d’urgence. Cette connexion ne fonctionne donc pas sur les smartphones Android. AST SpaceMobile, attachée à l’opérateur ATandT, l’un des plus importants des États-Unis, a passé il y a quelques semaines un coup de téléphone sur un smartphone classique grâce à une 5G fournie par un satellite. Les firmes Qualcomm et Motorola développent également leur propre technologie.

Mais Starlink a son propre réseau de milliers de satellites, et même s’il arrive à ce réseau de faillir, c’est un avantage gigantesque par rapport à la concurrence. Un média américain suggère que ce système pourra aussi à terme équiper les Tesla, dont l’une des figures principales est encore Elon Musk.

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