Un été avec Spirou: la série "Plunk!"

Auteur,
dessinateur de BD, Emile Bravo possède le don de concilier les contraires, de
célébrer dans un même mouvement la ligne claire de Tintin mise au point par Hergé
et le style Atome de Spirou période Franquin . C'est ainsi que Le Journal d'un ingénu , son aventure de Spirou parue il ya cinq ans fit grand bruit dans le landernau de la
Bande dessinée. Succès public, succès critique, un prix au festival
d'Angoulême. Angoulême où on le retrouve cet été à l'occasion de l'exposition
" Spirou, un héros dynamique  ", à la Cité de la Bande dessinée et de
l'Image dont France Info est partenaire.

Quand
on lui demande ce qu'il souhaite défendre dans la longue histoire du magazine
Spirou, il choisit la plus belge des séries. Et l'une de celles qui ont le plus
rapidement disparu des pages de l'hebdomadaire. C'était en 2006. Elle
s'appelait Plunk !, sans oublier le point d'exclamation à la fin du titre.
Ni l'entonnoir vert sur la tête du personnage rose, nez en trompette, dessiné à
l'arrache.

Luc
Cromheecke au dessin et Laurent Letzer au scénario. I love Plunk ! 100%
pure Plunk ! Génération Plunk ! Les titres résonnèrent comme autant
de manifestes avant que la rédaction en chef du journal de Spirou ne sonne le
glas au bout de trois albums à peine. Une série cabossée comme le personnage
confronté, gag après gag, à des situations de plus en plus délirantes.

Plunk !
avait une autre qualité. BD sans parole, elle pouvait être lu par tous sans
besoins de traduction. Sauf que l'humour surréaliste belge, fait de non-sens
et de gentillesse, ne passe pas toujours les frontières. Pour un Geluck devenu
le roi du monde avec Le Chat , combien
de Cromheecke et Letzer ?

Pendant ce temps, à la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image...