La boite à BD
De la BD court-métrage
Après Delcourt dont la revue Papier fit long feu l’an dernier au bout de six numéros, c’est au tour des éditions Casterman de tenter l’aventure d’une nouvelle revue de bande dessinée. Celle-ci a pour titre Pandora . C’est le prénom de la jeune fille dont est amoureux Corto Maltese, héros tutélaire de la maison Casterman.
À raison de deux numéros par an, Pandora se donne pour ambition de présenter un vaste spectre de la bande dessinée actuelle, mais uniquement à travers des histoires courtes. Une vitrine en quelque sorte pour les lecteurs qui ne savent plus où donner de l’œil quand ils entrent dans une librairie. Rappelons-le : en France, le marché BD, c’est près de 5000 nouveautés par an. Pandora sera sans doute aussi un outil de séduction pour convaincre de très bons auteurs qu’ils peuvent faire confiance à l’éditeur historique de Tintin.
Le numéro 1 de Pandora s’ouvre avec une histoire de science-fiction signée du maître japonais Katsuhiro Otomo et se referme sur une nouvelle silencieuse et glaçante de Bastien Vivès. Entre les deux, chacun picorera, selon ses goûts, un peu de Blutch, de Mattotti, de Jean-Louis Tripp, de Killofer, de Florence Dupré la Tour ou de Matthias Lehmann.
Pandora , 260 pages, une trentaine d’auteurs, 18 euros.
Gai-Luron, Ze come back
A la une de Fluide Glacial , Gai-Luron. Perpétuellement ensommeillé, le cousin français de l’américain Droopy a vu le jour en 1964. Voilà qui ne rajeunit personne. Sur la couverture de Fluide Glacial , sous le nom du chien marrant, trois mots : Ze come back (avec un Z, comme dans Z’hallucine). Donc, Gai-Luron revient avec la bénédiction de son créateur Gotlib. Ses nouvelles histoires sont signés Fabcaro au scénario et Pixel Vengeur au dessin.
Signalons la revue AAARG ! Auto-revendiqué mensuel pour adultes et ados bizarres, AAARG ! fait volontiers dans la BD trash, à l’image de Pierre Place qui, sous le titre Muertos , y livre une version très personnelle, noire et zombie, de la révolution mexicaine.
Taniguchi à Versailles
Si vous passez par Versailles dans les jours qui viennent, il est encore temps de découvrir l’exposition Jiro Taniguchi, l’homme qui rêve à l’espace Richaud. Pour contempler les originaux de l’auteur de Quartier lointain et du Journal de mon père . On appréciera notamment son carnet de voyage à Venise et le travail réalisé en duo avec Moebius. Pour un avant-goût de ce que vous découvrirez sous la rotonde de l’ancien hôpital royal de Versailles, visionnez la vidéo France info .
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