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Ils et elles ont dit "Moteur" !

Si Cannes, où le rideau vient de retomber sur le palais des festivals, vous a donné des envies de cinéma, voici quelques titres où la bande dessinée raconte le septième art.

Article rédigé par franceinfo, Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le 7è art dans le 9è.  (CATEL, CASTERMAN / JEAN-PHILIPPE HOSTACHE, RUE DE SEVRES / STEPHANE LEMARDELE, LA BOITE A BULLES / ALBERTO LOCATELLI, GLENAT)

Les auteurs de BD rendent hommage aux raconteurs d"histoires sur grand écran, d'Alice Guy à Wim Wenders en passant par Orson Welles

La France a redécouvert Alice Guy

A la fin du XIXe siècle, la jeune femme est secrétaire de direction, à Paris, au Comptoir général de la photographie que Léon Gaumont va bientôt racheter. Aux premières loges, quand s’animent sur un écran les images nouvelles des frères Lumière, elle attrape le virus du cinématographe. Elle sera tour à tour réalisatrice, scénariste, productrice, avant de traverser l’Atlantique pour y monter son propre studio. Depuis La Fée aux choux, en 1896, elle a réalisé plus de films que le grand Méliès lui-même. L’année dernière, le duo Catel et Bocquet a consacré à Alice Guy une très copieuse biographie dessinée.

Alice Guy, plus de 300 pages, aux éditions Casterman.

On la retrouve au générique de la bande dessinée de Guillaume Dorison, Damien Maric et Jean-Baptiste Hostache. Ici, les auteurs ont pris le parti d’un récit choral pour mettre en scène la rivalité des pionniers du 7e art, quand les techniques évoluaient parfois d’un mois sur l’autre. Les généraux de cette bataille technologique et de cette guerre économique ont pour nom Charles Pathé et Léon Gaumont.

Alice Guy en est encore l’une des figures centrales, comme Méliès ou un journaliste du Figaro qui, depuis le drame du bazar de la Charité en 1897 – la mort de 125 personnes, essentiellement des femmes, après qu’un projecteur a pris feu –, s’est promis de détruire le cinéma naissant. Le génie et la passion des personnages débordent à chaque page.

Les pionniers, volume 1 : La machine du diable, aux éditions Rue de Sèvres.

Se faire une toile en coinçant la bulle

Le Français Stéphane Lemardelé est storyboarder. Plan après plan, il croque sur le papier les images qu’un réalisateur veut visualiser avant de commencer à tourner. Installé au Québec depuis près de 30 ans, il a travaillé pour Wim Wenders quand le cinéaste allemand préparait son film Every Thing will be fine. Il dessine pendant que le maître se raconte. Une leçon de cinéma dans la lumière de l’hiver canadien.

Le Storyboard de Wim Wenders, aux éditions La Boîte à Bulles.

Enfin, plus didactique et moins personnel que le précédent, Orson Welles. L’inventeur de rêves, de Noël Simsolo et Alberto Locatelli, aux éditions Glénat, embrasse l’immense carrière de celui qui réalisa à l’âge de 25 ans son premier chef-d’œuvre, Citizen Kane. Acteur et metteur en scène de théâtre et de cinéma, homme de radio, Welles était un créateur boulimique. Il n’arrêtait jamais. La BD en témoigne : Orson Welles n’arrête pas de courir.    

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