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"Dahlia noir" et "Blacksad jaune"

Roman culte de James Ellroy, " Le Dahlia noir" devient bande dessinée. Un travail de titan pour une BD monstre signée Miles Hyman, Matz et David Fincher. Autre nouveauté polar, "Amarillo", le cinquième opus de la série "Blacksad", de Juan Diaz Canales et Juanjo Guarnido.
Article rédigé par Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
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Dès
la première planche du "Dahlia noir "  de Matz et Miles Hyman, la Californie des
années 1940 vous saute au visage.
Costumes croisés, cravates bigarrées, les flics
y sont tirés à quatre épingles, les voitures ont des formes généreuses, et les
filles sont forcément vénéneuses.
Pour faire bonne mesure, ajoutez quelques
alcools forts, et la mort au coin du block. James Ellroy a mis longtemps à
accepter une adaptation BD de son roman culte. Adoubant le scénariste Matz, à
qui –excusez du peu-  le réalisateur
David Fincher a donné un coup de main, Ellroy a lancé :
"fantastic work". Des constructions millimétrées de Miles Hyman qui
courent sur 170 pages, le maître n'a rien dit. Les mots auraient-ils manqué
devant ce travail de titan autour d'un cadavre dont personne n'a rien à faire ?

Le Dahlia
noir
, éditions Rivages/Casterman/ Noir, en vente mercredi.

Pour découvrir les originaux du Dahlia
noir
, rendez-vous à la Galerie Champaka-Paris, 67 rue Quincampoix, jusqu'au 30 novembre.

©JC Ogier / Miles Hyman, Champaka / Casterman

Enfin, Miles Hyman dédicacera Le Dahlia
noir
à "Radio France Fête le Livre", devant la Maison de Radio France, le dimanche 24 novembre après-midi.

L'autre  sortie polar attendue avec impatience, c'est le
nouveau Blacksad des espagnols Juan
Diaz Canales et Juanjo Guarnido... Blacksad, c'est Bogart avec une tête de chat.
Une belle gueule noire à museau blanc, un corps de félin souple et puissant, bref,
un privé de grande classe. Et des récits aux aquarelles lumineuses qui nous
transportent dans l'Amérique des années 50 et 60.
Après
New-York, la corruption et la mafia, après le racisme, Hollywood et  le maccarthysme, après la Nouvelle-Orléans, le
jazz et la drogue, nous voici, dans le 5ème album
de la série, "Amarillo ", embarqués
sur la route, celle des écrivains déjantés de la "beat generation".
L'histoire tient de la cavalcade, de la course poursuite, du road movie. Le buffle
texan à stetson, le flamand rose allumé, l'ours brun violent, le perroquet coloré
raciste, la hyène gominée hilarante, tous les personnages croisés – et il y en
a des dizaines- sont si forts que l'on en vient à regretter de les quitter si vite.
Cet album aurait mérité d'avoir deux fois plus de pages.

Blacksad, Amarillo , aux éditions Dargaud, en
librairie vendredi.

Rendez-vous
cette semaine au forum des images à Paris. Dans le cadre du Festival Un état du
monde...et du cinéma
, y sont organisés des rencontres BD et géopolitiques
avec Patrick Chappatte, Emmanuel Guibert ou encore Jean-Pierre Filiu.

Lundi 11 novembre, à 17h30, une table ronde sur la bande dessinée regarde le monde, avec votre chroniqueur BD, et alors que France Info se prépare à désigner son 20e Prix France Info de la Bande dessinée d'actualité et de reportage.

 

 

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