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Blake et Mortimer rejouent la Guerre froide

Le nouveau "Blake et Mortimer" est signé Fromental et Bocquet au scénario, et Aubin au dessin. Il a pour titre "Huit heures à Berlin" et fleure bon la Guerre froide.

Article rédigé par Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
LE CHARME VENENEUX DES ANNEES SOIXANTE (ANTOINE AUBIN, BLAKE ET MORTIMER / MILES HYMAN, DUPUIS)

Leur apparition ne date pas d’hier. Blake et Mortimer sont nés en 1946. Quand Edgar P. Jacobs est mort en 1987, les deux héros les plus british de la BD belge avaient connu huit aventures. On peut citer pour mémoire Le Secret de l’Espadon ou La Marque jaune. Depuis qu’ils ont repris du service, une dizaine d’années après la disparition de leur créateur, ils ont déjà vécu une quinzaine d’autres histoires.

Un duo toujours alerte

Dans le sillage de Jacobs, les tandems et même les trios d’auteurs se succèdent. Huit heures à Berlin est signé par Jean-Luc Fromental et José-Louis Bocquet au scénario, et Antoine Aubin au dessin. Nous sommes au printemps 1963. La ville de Berlin est coupée en deux. Le mur sépare l’Ouest et l’Est. C’est la guerre froide. Qui va vite se réchauffer. Blake et Mortimer, c’est de la BD d’aventure qui cavale. De celles qui passionnaient les enfants, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Avec des gentils : le barbu scientifique professeur Mortimer et le blond et lisse capitaine Blake, chef du contre-espionnage britannique. Et un méchant, devenu iconique : l’infâme Olrik.

"La grande différence entre le travail de Jacobs et le nôtre, c’est que Jacobs s’adressait à des enfants de 10 ou 12 ans, dont nous étions, José-Louis et moi. Nous, nous écrivons pour des adultes. Cela nous fait échapper au pastiche et à la parodie. Nous pouvons y instiller du Hitchcock et piocher dans John Le Carré ou Ian Fleming."

Le coscénariste Jean-Luc Fromental

à franceinfo

Ajoutez à la recette, un beau tueur venu de Cuba, quelques belles femmes qui ne jouent pas les potiches, loin de là, sans oublier le dessin et une mise en scène parfaitement maîtrisés par Aubin qui nous offre un grand spectacle en bande dessinée.

Huit heures à Berlin, Blake et Mortimer, aux éditions Dargaud.      

Le scénariste Jean-Luc Fromental signe avec le dessinateur Miles Hyman une autre histoire de guerre froide, à Londres dans les années soixante : Une romance anglaise, aux éditions Dupuis. Il s'agit d'une évocation élégante et cruelle de l'affaire Profumo, du nom du ministre britannique impliqué dans un scandale sexuel sur fond d'espionnage, avec call-girl et attaché d'ambassade soviétique. 

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