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BD, bande dessinée. Rencontres et exposition BD à Bastia

À l'occasion des rencontres BD à Bastia, Jean-Christophe Ogier s'attarde dans la principale exposition collective du premier grand rendez-vous BD de la rentrée.

Article rédigé par franceinfo, Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
28e rencontres de la Bande Dessinée et de l'Illustration à Bastia.  (GAETAN DOREMUS)

Pour ces 28e rencontres de la Bande Dessinée et de l'Illustration, le centre culturel de Bastia a choisi de croiser architecture et bande dessinée : Regarder le 1er art, celui des bâtisseurs, à travers les pages du 9e art. On s'y promène ici de cases en cases, là d'une pièce à l'autre. C'est pourquoi, de Little Nemo de Winsor Mc Cay aux Building stories de Chris Ware, l'architecture a tant inspiré auteurs et dessinateurs.


"On peut parler dans cette exposition de la maison de famille, d'un rapport sensoriel et intime au foyer, et on peut aussi aborder les grands espaces urbains" souligne Juana Macari, directrice du centre culturel Una Volta.

Une invitation à pousser la porte

Déambulant rue César Campinchi, le passant surprend une curieuse construction de bois qui s'échappe d'une fenêtre du premier étage. L'exposition s'ouvre sur trois planches monumentales des Cités obscures de Peeters et Schuiten. Les deux amis n'ont pas fait par hasard de l'urbanisme le coeur de leurs histoires.

Le père de François Schuiten était architecte. Enfants, nous rédigions notre journal et nous peignions dans son cabinet. Quand nous avons fait notre première BD, l'architecture s'est imposée tout naturellement. Ces architectures monumentales, nous pouvions les créer sans limites, en toute liberté, et même en toute irresponsabilité.

Le scénariste Benoît Peeters

Soleil mécanique, la montée du nazisme en images minimalistes

Bastia nous rappelle qu'un architecte, le polonais Lukasz Wojciechowsky, a signé l'une des BD les plus remarquables de ces derniers mois : Soleil mécanique, aux éditions Ça et Là, évoque la montée du nazisme dans des images minimalistes, géométriques et limpides, dessinées comme on trace un plan au cordeau.

Les murs portent aussi les images sombes de la maison labyrinthe de L'Aimant de Lucas Hariri, édité chez Sarbacane, celles, si vivantes et colorées de La Maison de l'architecte polonais et sa femme algérienne restée au pays, d'Edith Chambon et Jacques Bablon, chez Actes Sud BD ou encore les compositions vides de Lisa Mouchet dont Le Mystère de la maison Brume, aux éditions Magnani, intriguent les enfants qui passent devant ses images jaunes, roses et bleues.

Le 1er dans le 9e, L'architecture entre les cases, à Bastia, jusqu'au 16 octobre.

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