BD bande dessinée. Florence Cestac a fait Mai 68
A l'heure des 50 ans de mai 68, Florence Cestac ne regrette pas d' y avoir cru.
La dessinatrice s'en souvient dans sa nouvelle BD et dresse le bilan du demi-sècle écoulé.
La dessinatrice Florence Cestac se souvient dans sa nouvelle BD des évènements de mai 68 et dresse le bilan depuis les 50 ans écoulés.
Cestac, soixante-huitarde hier et aujourd'hui
Comme beaucoup de jeunes gens de sa génération, Florence Cestac a fait mai 68 autant que 68 a fait Florence Cestac. La dessinatrice de bande dessinée, reine des gros nez, rare femme à avoir reçu le grand prix du festival d’Angoulême - c’était en l’an 2000, en parle volontiers.
J'ai quitté ma province. On pouvait tout faire. Un monde s'ouvrait à nous.
Florence Cestac
Ce monde qui s’ouvrait, Cestac en a fait une bande dessinée - d’humour évidemment, on ne saurait se refaire -, en choisissant le registre de l’autofiction. Les personnages de Filles des oiseaux, deux copines – la bourgeoise Marie-Colombe et Thérèse, la fille de paysans – se sont connus adolescentes à Honfleur dans un pensionnat tenu par les sœurs, au début des années 1960. Ça, c’est ce que racontait le premier livre. Dans le second, Cestac passe en revue tout ce qui a changé depuis les événements du fameux printemps : la pilule, le droit à l’avortement, l’indépendance financière, mais aussi la drogue jusqu’à l’overdose et... le retour du fait religieux !
Toutes les religions ont un problème avec le corps des femmes. Ça me dérange.
Florence Cestac
De la hippie à la start-upeuse, de la libération sexuelle aux années sida, de "je ne veux pas d’enfant" aux familles recomposées,
Le second volume de Filles des oiseaux est publié aux éditions Dargaud.
Rotman raconte 68
Le journaliste et documentariste Patrick Rotman a lui aussi vécu les évènements de 1968, au cœur de la contestation. Il était étudiant à la Sorbonne. Du 3 mai au 3 juillet, de la rue à l’Elysée, en passant par les usines Renault, il raconte la jeunesse et le vieux monde, Cohn-Bendit et de Gaulle. Dessiné par Sébastien Vassant,
La veille du grand soir est une coédition Seuil-Delcourt.
Tous les 15 jours, Jean-Christophe Ogier accueille ici la chronique "Info manga" de Lætitia de Germon de la rédaction de franceinfo.fr. Pour vous guider parmi les nombreuses parutions, Lætitia vous livre sa sélection et ses coups de cœur.
L'atelier des sorciers, de Kamome Shirahama, chez Pika
Encore inconnue en France, Kamome Shirahama arrive chez Pika avec L'Atelier des Sorciers. Au Japon, le premier tome a été l'une des 10 meilleures ventes réalisées par une nouvelle série en 2017.
Pourquoi les petites filles ne peuvent-elles pas choisir de devenir des sorcières ? C’est LA question que se pose Coco, depuis qu'elle est née, humaine. L'auteure nous emmène dans une aventure où se côtoient le monde des humains et celui des sorciers. Rangez vos baguettes ! Ici, les sorts ne s'invoquent pas oralement, mais se dessinent. Et avant de pouvoir en lancer un, il faut le maîtriser. La magie n'est pas un don, mais une science. L'influence de la bande dessinée américaine sur la mangaka est évidente, ses planches fourmillent de détails et enrichissent l'univers fantasmagorique qu'elle a créé.
L'éditeur propose une version collector du tome 1 comprenant une jaquette exclusive, une interview de l’auteure et un mini-artbook cartonné regroupant des illustrations en couleurs et des croquis commentés par l’auteur.
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