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BD, bande dessinée. Des "Beaux-livres" BD pour les fêtes

Qu’on les regarde planche par planche, en un seul dessin (presque) interminable, ou image par image, les BD font de Beaux-livres. Sélection.

Article rédigé par franceinfo, Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
De beaux livres BD pour les fêtes. (HUGO PRATT, CONG SA / PHILIPPE DUPUY, DUPUIS / RIFF REB’S, SOLEIL / MEZZO, GLENAT)

Des planches inoubliables

Une BD, c’est une histoire. Une planche de bande dessinée, toute seule, ça ne veut pas dire grand-chose. A part une somme plus ou moins rondelette en salle des ventes depuis que les collectionneurs ont compris la valeur artistique, sentimentale et commerciale du 9e art.

Quelquefois pourtant, une page de BD tient en elle-même. Elle nous prouve la force de la mise en scène, l’importance de son créateur dans l’histoire du médium, et nous renvoie à nos chères madeleines de lecteurs plus ou moins vieux.

C’est dans cette esprit que Vincent Bernière, éditeur et critique, propose pour les fêtes Les 100 plus belles planches de la bande dessinée. D’Achille Talon à Jéremiah, de Superman à RanXerox, des débuts avec Little Nemo aux expériences les plus contemporaines : Lune l’envers de Blutch, le choix est forcément arbitraire. L’intérêt de ce beau-livre réside dans l’analyse que l’auteur propose. Il s’arrête à chaque planche, évoquant les cadrages, les onomatopées, les rapports à la photo et au cinéma, le travail de la couleur ou du noir et blanc, le sens du mouvement ou du temps suspendu.

Les 100 plus belles planches de la bande dessinée, Vincent Bernière, chez Beaux-Arts éditions.

L’art, histoire sans fin

La planche de bande dessinée ne sera-t-elle un jour qu’un souvenir "très XXe siècle"? On n’en est pas là, mais les quelques tentatives d’inventer une nouvelle manière de raconter en dessin sur Internet laisse entrevoir quelques pistes. La plus probante est la technique du scrolling. C’est-à-dire la possibilité de faire défiler l’image sans fin de haut en bas.
C’est comme ça que le dessinateur Philippe Dupuy a raconté, semaine après semaine, son Histoire de l’art dans la revue numérique Professeur Cyclope. Créer pour le numérique n’interdit pas de revenir au papier. Le label Aire Libre vient de faire cette expérience avec un leporello, un livre accordéon de 46 m de long (23m recto, 23m verso). Philippe Dupuy s’y pose beaucoup de questions, visite le Louvre et une exposition contemporaine à Berne, croise Picasso, Jean Tinguely, de Vinci.

Une histoire de l’art par Philippe Dupuy.

Le beau dessin de Riff Reb’s et Mezzo

Les amateurs du beau dessin ne manqueront pas Marines de Riff Reb’s. Sous-titré Vents, tempêtes, pinceaux secs et crayons gras, voilà un livre où l’océan déborde de la page, où les navires enfournent les paquets de mer à en faire craquer les voiles, où les pirates affichent des trognes à faire peur.

Marines, Riff Reb’s, chez Noctambule.

Plus radical encore ? Plongez dans le Fuzz Book de Mezzo. Le dessinateur rock et poisseux y a réuni ses travaux d’illustrations. Même en couleurs, ça reste noir.

Fuzz Book, Mezzo, aux éditions Glénat.

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