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BD bande dessinée. Définitivement anglaises

Deux BD délicatement dessinées nous transportent dans l'Angleterre des années 1920. L'une, "Emma G. Wildford", a pour cadre la bonne société de l'époque. L'autre, "40 éléphants", nous fait côtoyer la pègre londonienne.

Article rédigé par franceinfo, Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
DEUX VISIONS DE L'ANGLETERRE DES ANNEES 1920, DEUX AVENTURES PASSIONNANTES. (EDITH, SOLEIL / VIRGINIE AUGUSTIN, BAMBOO)

Edith, so british

C’est une bande dessinée qu’on a autant envie de toucher que de lire. Une jaquette cartonnée, avec rabat aimanté, protège le livre lui-même dans lequel sont glissés trois documents : la photo d’un homme, une enveloppe cachetée, un ticket d’embarquement. Trois clés pour comprendre l’histoire d’Emma G. Wildford, jeune femme de la bonne société anglaise des années 1920, amoureuse et aventureuse. Au scénario, Zidrou semble avoir écrit cette histoire sur mesure pour la dessinatrice Édith qui, de la série pour enfants, Basil et Victoria, à l’adaptation du roman jeunesse, Le Jardin de minuit de Philippa Pearce, en passant par celle des Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë, a toujours montré un goût certain pour le charme british légèrement suranné.

J'ai une idée fantasmée d'une époque qu'on peut dessiner un peu de traviole ; que je peux dessiner à main levée.

La dessinatrice Edith

N’en croyez pas un mot ! Non seulement, Edith ne dessine pas "de traviole", mais elle parvient avec une délicatesse inégalée à nous faire saisir les états d'âme de son héroïne, à nous assurer de sa force de caractère. A nous entraîner avec elle jusqu’en Laponie. Emma quittera tout par amour. Cela en valait-il la peine ? Oui, au moins pour qu’elle puisse se révéler à elle-même.

Emma G. Wildford, Zidrou et Edith, sous le label Noctambule.

Les reines du trottoir

Londres, avril 1920, quartier Elephant and Castle. Nous ne sommes plus dans la haute, mais au ras du trottoir où s’active un gang de femmes. L’histoire est vraie. Les 40 éléphants, comme on les appelait, ont bel et bien existé. Habiles pickpockets, organisées en réseau, sachant à l’occasion jouer du couteau, elles s’étaient surtout spécialisées dans les raids éclairs contre les grands magasins de luxe où elles opéraient en bande.

Leur mode de fonctionnement très hiérarchisé, leurs double-vies, leurs méfaits ont inspiré au scénariste Kid Toussaint une saga prometteuse. D’autant plus qu’elle est dessinée par Virginie Augustin, remarquée l’an dernier avec Monsieur désire, album déjà très anglais.

Le premier volume a pour titre Florrie, doigts de fée, 40 éléphants, sous le label Grand angle.      

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