4 mangas et un manhua en lice pour le Prix Asie-ACBD
Dans Cesare , Fuyumi Soryo se livre à un exercice que les mangakas sont de plus en plus nombreux à tenter : La reconstitution historique sur le vieux continent européen. Ici, la mise en scène de la Renaissance italienne à travers la vie de César Borgia. Il est amusant de voir comment, de Tokyo, on imagine les relations entre Français et Espagnols. Et ce que l’on dit des tensions entre la religion catholique et l’islam au 15ème siècle.
Cesare de Fuyumi Soryo est publié en épisode chez Ki-oon.
Parlons cuisine ! Cela fait plusieurs décennies que les auteurs asiatiques relèvent le défi de faire passer en dessin les délices du palais. Au Japon, il s’est vendu plus d’un million 200 mille exemplaires du Chef de Nobunaga . Soit, le destin d’un cuisinier capable d’amadouer un seigneur de la guerre avec une simple boulette de riz grillé fourré de canard, de carottes, de radis et de champignons émincés.
Le Chef de Nobunaga , de Mitsuru Nishimura et Takuro Kajikawa, aux éditions Komikku. C’est, dans cette sélection, le titre préféré ce notre spécialiste Laetitia de Germon.
Un polar ? Celui-ci a pour titre Wet moon , lune moite. Nous sommes dans les années 1960, et dans la tête d’un inspecteur de la police criminelle, à la recherche de son passé et engluée dans la traque d’une jeune femme soupçonnée d'avoir démembré un de ses collègues de travail. Presque un manga à l’américaine. Le style d’Atsushi Kaneko se rapproche de celui de Charles Burns et de Paul Pope.
Wet moon , chez Sakka.
Le CNES, le Centre National d’Etudes Spatiales a posé son logo sur l’édition française de Space Brothers . Il faut croire que le récit initiatique de ces apprentis astronautes rend plutôt bien compte de l’état d’esprit dans lequel se déroule la formation des grands voyageurs du cosmos. Le japonais Chûya Koyama, s’intéresse d’abord aux hommes engagés dans cette aventure hors du commun.
Space Brothers , chez Pika éditions.
Au milieu de tous ces mangas s’est glissée une bande dessinée chinoise. Signée d’un précurseur du genre, Zhang Leping, San Mao le petit vagabond racontait dès les années 1930, dans la presse chinoise, le quotidien de labeur et de misère d’un enfant des rues. Une œuvre patrimoniale que la France a découvert cette année grâce aux éditions Fei.
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