Santé : Une start-up coréenne met au point des lunettes qui contournent la DMLA

Cette maladie représente la première cause de handicap visuel chez les plus de 50 ans. Elle peut être très invalidante. Mais désormais, il existe des lunettes capables de la contourner.
Article rédigé par Anicet Mbida
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La start-up coréenne Cellico a créé des lunettes capables de restaurer la partie de la vision centrale. (CAPTURE D'ECRAN)

La DMLA est une maladie qu’on ne sait malheureusement pas encore soigner. Il s’agit d’une dégradation irréversible de la rétine, une dégénérescence. On garde sa vision périphérique, mais cela finit par créer une zone floue ou une tache noire au milieu du champ de vision. Jusqu’ici, on arrivait au mieux, à ralentir la progression de la maladie avec des injections. Désormais, on sait également restaurer une partie de la vision centrale. Cela fonctionne avec des lunettes équipées d’une caméra à l’extérieur et d’un écran à l’intérieur.

La caméra va filmer ce qu’il y a devant la zone que l’on ne voit plus (devant la tache noire). Et ensuite l’afficher sur un côté de l’écran, dans sa vision périphérique, là où son œil voit encore. C’est le principe de l’image dans l’image, mais appliqué à un problème de vision. Il faudra quand même s’habituer à cette double image. Mais cela permettra de voir à nouveau les visages et même de lire. Donc de retrouver une certaine indépendance.

Un dispositif pas stigmatisant

Ces lunettes restent discrètes et très légères. Il y a juste un fil qui descend d’une branche pour se connecter à la batterie ou à son téléphone. Cela permet de repositionner la zone déplacée ou de régler le niveau de zoom, par exemple. C’est une start-up coréenne, Cellico, qui a créé ces lunettes. Ce sont les premières à s’attaquer à la DMLA. Jusqu’ici, on ne travaillait que sur des implants chirurgicaux. Par exemple : une petite lentille que l’on insère dans l’œil et qui va faire le même travail de redirection de la partie invisible de l’image vers la vision périphérique. On parlait toujours de chirurgie, avec tous les risques que cela comporte. Alors que là, il s’agit de simples lunettes.

Ces lunettes font pour l’instant l’objet d’une étude clinique. Si tout se passe bien, elles devraient être disponibles vers la fin de l’année 2024. Des gouttes qui ralentissent le développement de la DMLA sont également à l'étude. Ce sera plus agréable que d’avoir des injections dans l’œil, tous les mois. Cela montre bien les priorités de la recherche médicale actuelle : trouver les traitements les plus confortables et les moins invasifs possibles.

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