Intelligence artificielle : Google et Microsoft proposeront bientôt des collaborateurs virtuels

Ce sera une sorte de ChatGPT qui se nourrit des visioconférences ou des mails, pour ensuite faire un compte-rendu, assigner des tâches et remplir les agendas. L’objectif étant de lui déléguer les tâches les plus chronophages d’un projet collaboratif.
Article rédigé par Anicet Mbida
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Google et Microsoft développent de nouveaux collaborateurs virtuels capables, notamment, d'assister à une réunion Teams et d'en faire un compte-rendu. Photo d'illustration (GUOYA / DIGITAL VISION VECTORS / GETTY IMAGES)

Après les assistants personnels, Google et Microsoft veulent aller plus loin. Votre prochain collègue de bureau pourrait être une intelligence artificielle, un collaborateur virtuel créé en quelques clics sur une page web. On va donc lui donner un nom, une adresse mail, fixer son département et ses responsabilités. Ensuite, on va l’intégrer aux discussions et lui partager des documents, comme on le fait avec n’importe quel employé. L’objectif étant de lui déléguer les tâches les plus chronophages d’un projet collaboratif.

On pourra lui demander de créer un document de synthèse ou un rapport d’avancement, de répondre à des questions pointues sur un fichier partagé ou simplement, de résumer ce qui vient de se dire dans une réunion. En fait, c’est une sorte de ChatGPT avec lequel on interagit par mail ou via des outils comme Microsoft Teams ou Google Workspace, sauf qu’il se nourrit des documents, des visioconférences, des mails, des chats, bref de toute la vie numérique d’une équipe de projet.

Les réunions classiques, sur un coin de table, devront avoir lieu sur Teams ou sur Google Meet, c’est la seule façon pour cet assistant virtuel d’écouter et de retranscrire ce qu’il a entendu. La promesse étant d’être capable de distinguer les interlocuteurs et de savoir précisément qui a dit quoi. Pour ensuite, pouvoir faire un compte-rendu, assigner les tâches et remplir les agendas.

L'outil sait exactement qui est en retard...

Certains cas d’usage sont un peu inquiétants. Il saura, par exemple, suivre les échéances d’un projet et rappeler les priorités, ce qui fait gagner du temps. Sauf s’il se transforme en "micromanager", le petit-chef qui met son nez partout, qui n’a confiance en personne et qui veut que tout passe par lui. Il ne faudrait pas, non plus, que cela devienne un outil de flicage, d’autant qu’il sait exactement qui est en retard, qui a fait une erreur, qui n’a pas respecté les consignes. Sans oublier que les IA ont tendance à halluciner et à faire des erreurs. C’est probablement pourquoi Microsoft et Google restent assez vagues sur la disponibilité de ces collègues virtuels. Une chose est sûre, il faudra un jour apprendre à travailler avec ces IA, sous une forme ou une autre.

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