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Handicap : une université Suisse développe des robots-chiens pour guider les aveugles

L'école polytechnique fédérale de Zurich a eu l'idée de développer des robots-chiens guides pour les personnes malvoyantes. Une alternative pour ceux qui ne parviennent pas à avoir de chiens.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le robot-chien créé par l'école polytechnique fédérale de Zurich. (CAPTURE D'ECRAN INTERNET)

En France, il y a plus d’un million de personnes qui souffrent de malvoyance sévère. Or, elles ne sont que 1 500 environ, une poignée, à profiter d’un chien guide. La formation de l'animal est longue. Elle demande deux ans de travail en moyenne avec des familles d’accueil, des formateurs, des associations et il y a 30% d'échec. Donc il faut souvent attendre plusieurs années avant qu’un chien soit disponible.

D’où l’idée de l'école polytechnique fédérale de Zurich, de développer des robots qui pourraient accomplir le même travail. Ils sont partis de robots-chiens déjà disponibles sur le marché. Ils leur ont ajouté des capteurs supplémentaires. Et ils les ont reprogrammés pour le guidage.
Résultat : ils sont capables de faire éviter un câble en travers du chemin, une barrière de chantier, un panneau à hauteur de visage. Tout cela mieux qu’un vrai chien qui est surtout efficace dans un environnement qu’il connaît déjà.

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Une technologie à 20 000 euros

Les chiens sont mis à disposition gratuitement, mais ils ne sont pas forcément moins chers. Entre la formation, la nourriture et l’ensemble des soins, on estime qu’un chien guide coûte autour de 30 000€ de sa naissance à sa retraite. Alors que le robot, lui, aura un coût fixe autour de 20 000€ au départ. Avec des baisses attendues au fur et à mesure comme tout produit technologique.

Paradoxalement, les robots auront aussi plus de chances d’être acceptés dans les lieux accueillant du public. On a entendu ces histoires de malvoyants à qui l’on a interdit d’entrer avec leur chien dans un taxi, un avion ou un supermarché alors que la loi les y autorise. Les vigiles seront, probablement, plus indulgents avec un robot.

Mais un chien, ce n’est pas simplement un guide, c’est aussi un compagnon. Toute la dimension sociale et affective disparaît complètement avec un robot. Encore une fois, l’objectif n’est pas de remplacer les chiens, simplement de proposer une alternative à ceux qui ne peuvent pas en avoir. Mais on a quand même hâte de voir les réactions dans les rues quand une personne sera guidée par un de ces robots-chiens.

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