Chine : un prototype de train Hyperloop à sustentation magnétique dépasse les 623 km/h

Lors de tests réalisés par l'entreprise chinoise Casic, un prototype d’Hyperloop s'est rapproché des vitesses de croisière des avions. Jusqu'ici cette technologie ressemblait plutôt à une fausse bonne idée.
Article rédigé par Anicet Mbida
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'Hyperloop vole au-dessus des voies, grâce à des électro-aimants qui se repoussent.(photo d'illustration). (SERGII IAREMENKO/SCIENCE PHOTO L / SCIENCE PHOTO LIBRARY RF)

La Chine a battu le record de vitesse en train avec une rame flashée à plus de 623 km/h, rapporte le South China Morning Post, le 2 février. Ce train développé par l’entreprise Casic aurait pu aller encore plus vite. Il a simplement été limité par la longueur de sa piste d’essai. Il se trouve qu’elle ne fait que deux kilomètres. Or le temps d’accélérer et de freiner, à ces vitesses, on est vite arrivé au bout. Mais en théorie, il pourrait facilement dépasser les 1 000 km/h. Donc, aller plus vite qu’un avion. Un avion, on rappelle, vole autour de 800 km/h en vitesse de croisière.

Le train pourrait donc concurrencer de plus en plus l’aérien. D’autant qu’il y a quelques jours, le Conseil d’État a débouté les aéroports qui voulaient faire annuler le décret interdisant les trajets en avion, quand il existe une alternative en train en moins de 2h30.

 

De nombreux problèmes à résoudre

Ce type de trains capable d'atteindre des vitesses aussi importantes n'est pas un TGV. Il ne roule pas sur des rails. Il s’agit d’un train à sustentation magnétique, c’est-à-dire qu'il vole au-dessus des voies, grâce à des électro-aimants qui se repoussent. C’est surtout un train qui circule dans un tube sous vide d’air. Ce qui limite encore plus les frottements et permet d’atteindre des vitesses phénoménales. Jusqu’ici, l’Hyperloop ressemblait plutôt à une fausse bonne idée. Cela fait plus de dix ans que l’on en parle. Les projets se sont multipliés dans le monde entier. Malheureusement, les fiascos et les impasses technologiques aussi. Le plus gros acteur du secteur a même fini par faire faillite en décembre dernier. Les problèmes vont, pêle-mêle, des coûts d’infrastructure exorbitants à la sécurité des passagers. Ils doivent voyager dans des tubes sous vide à 1 000 km/h. Imaginez s’il y a le moindre incident.

L'Hyperloop chinois aura peut-être plus de chance de réussite. S’il y a une région où cela peut marcher, c’est bien en Chine. Les distances sont immenses, la population est énorme et la technologie semble y être maîtrisée. Et surtout, l’État a les moyens de financer les infrastructures. Une chose est sûre, Hyperloop ou pas, avec le développement de la grande vitesse, le train est bien parti pour s’imposer comme une alternative à l’avion.

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