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Bioluminescence : une start-up américaine commercialise une plante qui s'illumine intégralement la nuit

On en rêve depuis le premier film Avatar : les plantes qui s’illuminent la nuit sont désormais une réalité. La commercialisation d'une espèce vient d’être autorisée aux États-Unis : un pétunia capable de produire une lumière verte dans l'obscurité.
Article rédigé par franceinfo - Anicet Mbida
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des pétunias aux gènes mélangés avec ceux de champignons bioluminescents. (CAPTURE D'ECRAN "Light Bio. Glowing Plant Teaser"/YOUTUBE)

En plein jour, on ne verra aucune différence. C’est la nuit que la magie s’opère, puisque les fleurs, les feuilles, la tige et même les racines vont se mettre à briller, de façon naturelle, dans des tons verts plus ou moins intenses. Cette plante a été mise au point par la startup Light Bio. 10 000 personnes seraient déjà en liste d’attente pour se la procurer.

Le rêve de Light Bio est désormais de transformer tous les platanes qu’il y a dans les rues en réverbères. S’ils y arrivent, cela ferait faire de sacrées économies, 30% de la facture électrique des villes est aujourd’hui consacrée à l’éclairage.

>> La photosynthèse commence avec une seule particule de lumière

Des autorités prudentes

Ils ont réalisé ce prodige, en mélangeant leurs gènes avec ceux de champignons bioluminescents, qui créent de la lumière de façon naturelle. Comme il s’agit de manipulation génétique, il fallait une autorisation de commercialisation. Et le département de l’agriculture américain a conclu que ces pétunias modifiés ne risquaient pas créer davantage de parasites ou de maladies que leurs cousins naturels. Ils pourront donc être cultivés en dehors d’un laboratoire.

Certains s’inquiètent toutefois de l’impact sur le comportement des insectes et des animaux. Ils pourraient être perturbés par des arbres ou des fleurs qui brillent la nuit. Mais la startup se veut rassurante : pour elle, ces plantes n’ont pas vocation à se retrouver en pleine nature. Seulement dans les zones habitées et dans les villes, où la pollution lumineuse est déjà importante. À voir maintenant ce qu’en penseront les autorités européennes.

Un développement freiné en Europe

C’est d’ailleurs ce qui ralentit aujourd’hui les pionniers français de l’éclairage urbain biologique. Des startups sont empêchées, comme Woodlight, qui développe aussi des plantes bioluminescentes, ou Glowee qui travaille sur des aquariums d’algues lumineuses. La règlementation est très stricte en matière d'organismes génétiquement modifiés et limite leur développement. C’est pourquoi leurs produits mettent plus de temps à arriver. Un problème que n’ont visiblement pas les Américains.

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