Attentat de Nice, les enfants du 14-Juillet : en thérapie (4/5)

"Dès que je sors, je fais une crise d'angoisse. Les seules fois où je sors, c'est quand j'ai un rendez-vous ou quand je dois sortir le chien." Le 14 juillet 2016, Mathias se trouvait sur la promenade des Anglais, à Nice avec sa famille. Juste après le feu d'artifice, un terroriste fonce sur la Promenade des Anglais. Aux commandes d'un camion frigorifique blanc de 19 tonnes, il tue 86 personnes, en blesse plus de 200, et traumatise toute une ville. Mathias échappe de peu à l'attaque. "Il nous a pris une partie de notre vie, confie sa mère. L'après a été le plus dur."

>> Attentat de Nice du 14-Juillet : six ans après, les enfants du 14-Juillet travaillent à "vivre leur petite vie d'enfants"

Aujourd'hui, plus de 60% des enfants du 14-Juillet souffrent de stress post-traumatique, et la moitié d'entre eux sont concernés par des "symptômes avec troubles, de type dépression, addiction ou tentatives de suicide", détaille la Pr. Askenazy. Pour faire face aux conséquences spécifiques du stress post-traumatique chez les enfants, la pédopsychiatre, a monté avec sa collègue, la Dr. Michèle Battista, un centre inédit : le centre d’évaluation pédiatrique du psychotraumatisme (CE2P), baptisé centre Simone Veil.

Dans ce quatrième épisode, David Di Giacomo, chef du service police justice, s'est rendu dans ce centre situé à côté de l'hôpital Lenval, sur la Promenade des Anglais, là où le camion a commencé son parcours meurtrier. Né en 2017 et reçoit toujours de nouveaux patients.

"Attentat de Nice, les enfants du 14-Juillet", un podcast franceinfo de David Di Giacomo, à retrouver sur le site de franceinfo, l'application Radio France et plusieurs autres plateformes comme Apple podcasts, Podcast Addict, Spotify, ou Deezer.

Réalisation : Cécile Laffon

Prise de son : Ollivia Branger, Alexandre Abergel, Remy Martinez et Ivan Turk

Mixage : Eric Boisset

Création sonore : Bruno Carpentier, Hervé Bouley

Rédaction en chef : Marina Cabiten

Merci à Delphine Gotchaux, Nicolas Merou, France Bleu Azur et au service police-justice de franceinfo. Et un grand merci à toutes celles et ceux qui ont accepté d'apporter leurs témoignages.